Imaginez avoir un concept génial et original pour parler de la première rencontre avec des extraterrestres, le développer parfaitement dans le prologue et en offrir un aperçu génial dans la première partie du récit, puis faire un hors sujet pendant 100 pages pour parler de toutes les choses les moins intéressantes possible en lien avec cette visite. Stalker nous offre un pitch parfait, des extraterrestres sont venue, puis ils sont partis. Les zones ou ils se sont posés sont maintenant réputés pour être dangereuses, rempli d'objets et de phénomène qui défie la physique et la conscience humaine. Elles sont donc surveillés, et l'on suit un "stalker", un homme qui a pris l'habitude d'entrer et de se déplacer dans la zone pour ramener des objets étranges aux pouvoirs surnaturels et les revendrent au black. Chaque excursion dans la zone est fantastique, avec une atmosphère unique et mystérieuse. Sauf que l'on sort très vite de la zone, et que plus rien ne va. l'écriture se perd, tout devient compliqué, la lecture est lourde et se complexifie en rajoutant des personnages inutiles... Heureusement le récit se remet sur ses rails original à partir de la discussion sur les aliens, ou un expert voit leurs visites non pas comme un choix délibéré de leur part, mais juste comme une pause sur leur trajet pour faire un pique-nique. Nous faisant sentir profondément égocentrique d'avoir crue qu'il venait pour nous. Ensuite on retourne dans la zone, et le livre finit parfaitement. Un début et une fin géniale, mais tout le milieu de l'histoire qui parle de mafia et d'institut est un hors piste absolument lunaire et on comprend pourquoi Tarkovsky n'a gardé que l'aspect mystique de la zone, il a eu raison.