📖 Kenobi – Un western galactique en demi-teinte
Avec Kenobi, John Jackson Miller proposait une idée séduisante : explorer la vie d’Obi-Wan juste après La Revanche des Sith, lorsqu’il se retire sur Tatooine pour veiller secrètement sur le jeune Luke Skywalker. Le concept avait tout pour plaire : un personnage légendaire en exil, rongé par la perte, sur une planète rude et isolée. On s’attendait à un roman profond, introspectif, peut-être même dramatique.
Mais ce n’est pas tout à fait ce que le livre offre.
Kenobi choisit un angle western assumé : petites villes du désert, affrontements entre colons et Tusken, saloon local, règlements de comptes… Obi-Wan devient presque une figure de shérif mystérieux débarquant dans une communauté en crise. L’approche est originale, mais elle laisse parfois un goût de trop peu pour les fans espérant un récit centré sur la psychologie du Jedi déchu.
Obi-Wan y est relégué au second plan durant une bonne partie du roman, au profit de personnages secondaires certes bien écrits, mais moins captivants, surtout que les hommes des sables ne m'intéresse pas et malheureusement il son dans l'histoire . On ressent sa solitude, ses doutes, ses tentatives de se couper de la Force, mais cela reste en surface. Les passages les plus forts sont ceux où le Jedi parle à son ancien maître, Qui-Gon Jinn, ou tente de contenir sa puissance pour ne pas se faire repérer. Ces scènes offrent des instants de grâce, mais trop rares.
En résumé, Kenobi est un bon roman d’ambiance, bien écrit, mais qui frustre un peu si l’on attend un vrai roman centré sur Obi-Wan lui-même.
C’est un western galactique plus qu’un drame Jedi. Et cela peut laisser certains lecteurs sur leur faim.
Mon ressenti personnel : j’ai été un peu déçu. Le potentiel était énorme, le contexte aussi. J’espérais plonger dans les pensées d’un Obi-Wan brisé, en quête de paix ou de rédemption. Au lieu de cela, le récit m’a paru trop extérieur à lui. Ce n’est pas un mauvais livre, loin de là , mais pas aussi marquant qu’il aurait pu l’être.