Un ami du narrateur souhaite acheter une maison. Ayant remarqué sur le plan un détail quelque peu inquiétant, il demande à ce dernier de lui dire ce qu'il en pense. Tous deux n'imaginent pas l'horreur qui se cache dans le passé de la maison…
On retrouve dans Strange houses le principe de l'intrigue centrée sur l'observation de dessins (ici des plans de maisons), découvert dans Strange pictures. L'histoire avance pas à pas, de manière très méthodique, schémas à l'appui. On trouve même page 118 un encadré avec le rappel des dates clé, afin de se repérer dans la chronologie des événements. La construction du roman a quelque chose de dépouillé, qui correspond bien à la trame de l'enquête, comme si en mettant tout à plat sous les yeux du lecteur, l'auteur voulait lui signifier qu'il joue franc jeu et ne lui dissimule rien. La lecture est fluide, on se surprend à observer les plans pour tenter de découvrir le détail qui va permettre de faire avancer l'enquête.
Cependant, alors que les chapitres (On peut même parler de nouvelles) de Strange pictures étaient reliés entre eux par un détail, un lien ténu, ici la narration est plus linéaire. Chaque partie, à l'exception de la dernière, est centrée sur une maison. Je n'ai pas retrouvé le plaisir de chercher le petit détail qui allait me permettre de comprendre le lien avec le chapitre précédent. de plus, je me suis un peu perdue sur la fin dans les noms des personnages, je pense que je n'ai pas bien compris le dénouement.
Strange houses est donc un roman original qui se lit avec plaisir, mais Strange pictures m'avait plu davantage pour le double jeu offert par sa construction : l'observation et l'interprétation des dessins d'une part ; l'attention portée aux détails fournis dans le texte pour découvrir le lien entre un chapitre et le suivant d'autre part.
Je remercie les éditions du Seuil et Babelio pour l'envoi de ce roman, dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.