Après une lecture très minutieuse (dès le départ, j'ai cherché à comprendre ce qu'il fallait comprendre, parce que j'avais un gros doute), des tonnes de questions se bousculent mais elles peuvent se résumer en une seule : POURQUOI ?
Pourquoi de telles critiques ? je me suis accrochée, ai étudié la moindre virgule, la stylistique, en me disant que si ce roman avait été un tel raz-de-marée, c'est qu'il y avait une bonne raison... ben en fait non, c'est très répétitif, ça n'avance pas, il n'y a pas de début, à la rigueur, un milieu et pas de réelle fin puisque le personnage explique bien que rien ne s'arrête avec la mort. Donc, pas de grand intérêt pour la plume de l'auteur.
Pourquoi 10 ans ? Il a fallu 10 ans d'écriture, de correction, de remise en question pour ce résultat. Alors, je ne renie pas le travail de l'auteur parce que son boulot, c'est d'écrire, ça, c'est fait, mais les éditeurs ? Je suis frustrée de ne pas avoir retrouvé cette décennie de labeur.
Pourquoi cette histoire ? Il y a tout et surtout rien. Une relation père fils, la maladie mentale, le renouveau, la réinvention, l'addiction au sexe ou quelque chose qui s'y apparente... Oui ça aussi, c'est un sujet, le gars est hyper mal, peut-être en dépression, mais il ne pense qu'à ça ?!?
je trompe ta mère, c'est pas ma faute; je suis marié mais je dois aller voir ailleurs, mais en fait non, je veux être marié; je suis triste, je vais chercher une prostituée; je vais aller en prison, il me faut une femme... c'est lassant à force.
Le problème, c'est qu'aucun de ces sujets n'est véritablement traité. C'est du vide.
Alors oui, cette superficialité peut être le fond qui rejoint la forme, parce qu'il n'est pas bien, déconnecté et il ne ressent pas les choses comme il le devrait. Bon très bien, mais au final, c'est laborieux, pénible.
Parfois dans un roman que l'on n'aime pas, c'est un manque de style ou d'histoire ou de moment... là, il n'y a pas de style à part si le but, c'est de s'ennuyer, il n'y a pas véritablement d'histoire (rien sur les personnages, leurs vies, leurs actions).
Je ne comprends pas pourquoi ça plaît et ceux qui parle des descriptions magnifiques des paysages, s'il vous plaît, c'est un cours de géographie sans âme, toujours la même : l'île, la pointe, la crique, la falaise, le littoral, la cabane...
Si vous voulez une belle lecture sur la dépression, courez vers Face aux ténèbres de William Styron, vous y trouverez poésie, élévation et peut-être guérison.
Et surtout pour ceux qui ont aimé, venez me convaincre, je n'attends que ça, je veux juste me dire que je n'ai pas saisi quelque chose et pas que j'ai seulement perdu mon temps, merci bien.