Best of McChicken sans sauce

Douglas Preston, je le connais et l'apprécie plutôt lorsqu'il œuvre avec son compère Lincoln Child, notamment pour la série Pendergast.
Tout seul, on reconnaît l'univers, une manière de faire, mais il manque un petit quelque chose - la touche Child, peut-être ? - pour faire décoller ce thriller archi-classique.

Pas de Monde Perdu ni de Jurassic Park ici, Preston joue la carte du polar scientifique à base de chasse au trésor. Trésor qui, comme le titre l'indique, s'avère une carcasse de tyrannosaure exceptionnellement bien conservée, et cachée dans un dédale de canyons aride et dangereux.
Le caractère unique en son genre de ce fossile amélioré va évidemment exciter la la curiosité de tout un tas de gens, dont des très méchants, dangereux, avides et cupides.

Vous ayant révélé ceci (révélation cousue de fil blanc, qui débarque tout de même après un paquet de chapitres bien délayés pour retarder l'explosion), je vous ai pratiquement tout dit. Dix fois moins épaisse qu'une peau de brachiosaure, l'intrigue compte sur des artifices bien connus du genre (analyse de données cryptées, enlèvement de proche du héros pour le dissuader de poursuivre son enquête, mensonges et manipulations en tous genres) et sur des personnages efficaces, mais sans surprise ni saveur, pour tirer le livre en longueur.
Je ne me suis pas ennuyé, je n'ai pas non plus été passionné. Il m'est arrivé souvent de passer des passages sans grand intérêt, analyses psychologiques téléphonées, descriptions dénuées de relief, épisodes prévisibles... sans rien perdre en route.

Une lecture facile, plutôt rapide, et totalement dénuée de personnalité, qui s'oublie à peine le livre refermé. Si un T-Tex croquait un poulet, ça lui ferait sans doute le même effet. Plaisant au goût, facile à avaler, mais bien incapable de rassasier.

P.S.: ce livre est le deuxième d'une série mettant en scène le personnage de Tom Broadbent, après Le Codex. En soi, ce n'est pas gênant, ça ne m'a pas empêché de comprendre ni de suivre ce héros, par ailleurs un poil trop fadasse pour susciter ma sympathie.