Tchatche ou crève
Fiche technique
Auteur :
Dorota MaslowskaGenre : RomanDate de publication (Pologne) : 2005Langue d'origine : PolonaisTraducteur :
Isabelle Jannès-KalinowskiParution France : août 2008Éditeur :
Éditions Noir Sur BlancISBN : 9782882502087, 9782882502087Résumé : Voici un livre drôle et furieusement novateur. Il tient du hip hop et du slam, mais l'artiste n'est pas seule en scène : Maslowska a le talent de faire entendre des dizaines de voix, de langues, de rythmes différents. Au centre du roman, Stanislaw Rétro, un chanteur pop en déroute, lâché par un manager autrefois vaguement contestataire et aujourd'hui mercenaire du capitalisme. Son ex, ses fans, les journalistes de la presse à scandale, les nouvelles stars d'un jour, tout le monde lui tombe dessus, les blogs s'en mêlent, disent qu'il est gay et même franc-maçon, et dans la rue, les pauvres gens, les anonymes, lui jettent des pierres : il ne faut pas glisser d'une limousine en pleine banlieue !Tchatche ou crève atteint au paroxysme d'une logorrhée folle, c'est le flot d'un slam que porte une urgence dévorante : tchatche ou crève, semble dire l'auteur à chacun de ses personnages, lâche tout, ne te retiens pas, nous ferons le tri. Maslowska se livre à la vague du rythme, à la scansion des rimes, et elle adopte, en ventriloque, la langue des autres : le baragouin de paysans devenus clochards dans la capitale, toujours saouls et qui se tapent sur la gueule, l'argot des cités, le jargon administratif et vulgaire de flics analphabètes, le bla-bla des gamines dont toute l'activité, depuis la manucure jusqu'aux sorties en boîte, vise à sortir du trou, de l'ombre, de la non-existence des simples spectateurs. Avec une galerie de personnages plus délirants les uns que les autres, Dorota Maslowska explore les recoins et les zones d'ombre d'une ville contemporaine, avec ses back stage, ses résidences surveillées, ses territoires de gangs, ses salles d'attente à ciel ouvert. L'époque est mise à nu : une société difforme, un peu monstrueuse, où les faux-semblants, l'égocentrisme et le d