Le cycle de Fondation, c'est du Plan Seldon, c'est la psychohistoire, des intrigues à l'échelle galactique, c'est des empires qui s'affrontent à coup d'armées, de commerce et de technologies. C'est parfois verbeux, écrit dans un style qui a mal vieilli, mais ça n'en demeure pas moins épique.
Enfin, ça, c'est pour les trois premiers tomes.
Parce que les deux derniers, c'est autre chose. C'est l'histoire d'un gars, et puis d'un autre gars, et puis d'une meuf (qui sera l'occasion pour Asimov de nous montrer tout son sexisme latent).
Et ils vont de planète en planète, pépouze.
Et ils se tapent des discussions à n'en plus finir sur la beauté de la carlingue de leur vaisseau.
Et ils découvrent des civilisations plus barrées les unes que les autres, qui seront prétexte à d'autres dialogues de cent pages sur les instruments de musique, les légendes urbaines, la recette des plats locaux ou la météo du coin. Sic.
Et on les regarde se promener au petit bonheur la chance à la recherche de la Terre pour une raison qui est littéralement "parce que je suis le héros et je pense qu'il faut la trouver".
Et ils avancent grâce à une succession d'indices moisis.
Et le héros la trouve, et là l'avenir de la galaxie toute entière se joue en vingt pages pliées serrées. Mais je m'en fous parce que ça fait à peu près mille pages que j'ai décroché et que j'attends juste que ça finisse.
Je ne sais vraiment pas ce qui s'est passé, mais le cycle de Fondation, c'est un cas d'école pour illustrer une série qui dérive totalement et file dans le décor :-/