Lovecraft modernisé
Il a du goût John Langan. Il se hisse sur l'épaule des géants de l'horreur américain. Poe qui a le sens de la narration, Lovecraft pour la menace indicible et amorale, King pour la proximité. Le...
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le 7 août 2025
Il a du goût John Langan. Il se hisse sur l'épaule des géants de l'horreur américain. Poe qui a le sens de la narration, Lovecraft pour la menace indicible et amorale, King pour la proximité.
Le livre comporte trois actes. Le premier pose les bases de l'horreur à venir : deux veufs qui ont tout perdu se découvrent un goût commun pour la pêche. Le deuxième est un conte ancien qu'ils écoutent dans un dinner, les expériences d'un pêcheur très spécial. Le dernier les confronte à ce pêcheur, que l'un d'eux est venu secrètement chercher.
Je préfère personnellement le deuxième acte, et je ne dois pas être le seul. C'est un énorme hommage à l'univers de Lovecraft. On se retrouve dans une communauté isolée de travailleurs, confrontés à une horreur indicible venue du fonds des âges, au-delà de la morale humaine, et dont les promesses terribles cachent un secret abominable. En vrac, on pourrait dire que c'est un mélange de Dunwich et Innsmouth. Mais c'est mieux que cela, c'est une véritable relecture du mythe de Cthulhu, une prolongation moderne, qui a prix le meilleur de King pour donner un petit sommet dans l'horreur.
Langan reprend les canevas de King. L'histoire d'un homme normal détruit par un drame, et qui se laisse prendre par l'horreur venue frapper à sa porte. On reconnaît ces bourgades du Maine que King affectionnent tant, on voit des traces du Simetierre, mais il y est meilleur pour moi.
Sa fin n'est pas bâclée. Même si elle ne me convainc pas totalement.
On regrettera aussi le déséquilibre du livre. La deuxième partie, la plus importante, la plus passionnante, l'emporte sur les deux autres : le conte du Fischer vous restera longtemps dans les mémoires. Il a gagné le prix Bram Stoker et ce n'est pas pour rien.
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le 7 août 2025
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