J'ai eu la joie de découvrir Tonino Benacquista au travers de son remarquable « Saga ». Son talent, la vivacité de sa plume m'ont séduit et, depuis lors, je suis devenu accro à cet auteur.

Ce recueil de 5 nouvelles de Benacquista est paru dans la collection Folio 2 €. Cette collection n'a pas d'autre ambition que de permettre à des lecteurs de découvrir des auteurs pour un prix modique. Ces 5 nouvelles se retrouvent chez folio dans le recueil « Tout à l'ego » avec d'autres nouvelles tout aussi surprenantes.

Surprenant, voilà bien le terme qu'on se doit d'employer concernant l'écriture de Tonino Benacquista. Il nous livre ici des nouvelles dont la première n'est pas sans vous faire penser à quelque chose dont vous avez certainement entendu parler dans les médias récemment, non ?

« La boîte noire » est une histoire où on rencontre un homme, Laurent Aubier, qui sort d'un coma de dix heures. Janine, l'infirmière qui s'est occupé de lui pendant ces dix heures a noté, sur une quarantaine de pages, les paroles qu'Aubier a dite durant son coma. Lorsqu'il sort de l'hôpital, elle lui donne ces feuillets et lui dit qu'il s'agit de sa boîte noire, de son inconscient. Seul, Aubier va aller à la rencontre de son passé et découvrir quels sont ses secrets. Cela méritait bien plus qu'une nouvelle de 44 pages. Richard Berry a rattrapé le coup en en faisant un film, actuellement en salle. C'est une excellente idée qu'a eu Benacquista avec cette boîte noire.

Quant aux autres nouvelles de ce recueil, il y a « La volière » où on suit un jeune homme qui doit enterrer son oncle. Soucieux d'accomplir les dernières volontés du vieil homme, il engage une course contre la montre afin de trouver le lieu de sépulture que l'oncle lui a indiqué dans son dernier souffle : la volière. Mais où est-elle donc ?

Dans « Un temps de blues », on voit comment, dans une vie des plus insipides, il peut y avoir une étincelle de merveilleux. Et puis il y a « Transfert » où on observe comment, à force de vouloir tuer la banalité qui s'instaure dans un couple, on finit par tuer le couple lui-même.

Et enfin dans « La pétition », c'est un homme ambitieux qui voit sa journée gâchée par une simple pétition. En fait, c'est sa vie entière qui se retrouve chamboulée...

L'ensemble des nouvelles reprend bien mon qualificatif de surprenant. Décidément, Tonino Benacquista ne laissera jamais de me surprendre.
Bobkill
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le 9 nov. 2010

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Bobkill

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