le 5 nov. 2025
Joyeux Noël
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Benjamin Stevenson revient avec un polar de Noël qui joue franchement avec nos nerfs et nos certitudes. Toutes les fêtes de Noël commencent par un meurtre s’amuse à reprendre les codes du whodunit façon Agatha Christie, mais avec un clin d’œil moderne, un humour noir bien dosé et ce sens du rythme qui fait la marque de la série. Même si c’est le troisième tome, on peut tout à fait le lire sans connaître les précédents, ce qui était mon cas.
L’affaire démarre la veille de Noël, quand un appel à la police annonce un meurtre à venir. Le lendemain, le corps est retrouvé, et la suspecte: l’ex-femme d’Ernest Cunningham, se réveille couverte de sang sans se souvenir de rien. J’ai aimé la manière dont Stevenson installe tout de suite cette ambiance de fête qui bascule, avec six suspects, chacun armé d’un alibi et d’un secret. Rien n’est simple, tout se tord, se contredit, et Ernest doit démêler ce sac de nœuds avec son mélange de désinvolture, d’intuition et de maladresse assumée.
La structure en vingt-quatre chapitres, pensée comme un calendrier de l’Avent, fonctionne très bien. Chaque fin de chapitre révèle un indice, et j’avoue que je suis partie sur de fausses pistes plus d’une fois. Stevenson joue habilement avec le lecteur : il exhibe les ficelles du genre, les expose même avec malice, pour mieux détourner l’attention. C’est ludique, parfois un peu théâtral, mais toujours efficace.
Ce huis clos teinté d’humour, de magie et de faux-semblants offre une lecture rapide, cosy, avec une mise en scène constante qui rappelle que les meurtriers sont avant tout des illusionnistes. On retrouve ce ton léger, piquant, qui égratigne les codes tout en leur rendant hommage.
J’ai passé un très bon moment, malgré quelques passages un peu confus lorsqu’il faut jongler avec tous les suspects. Rien qui gâche le plaisir, surtout à l’approche des fêtes.
Si vous aimez les intrigues qui se jouent de vous, les personnages légèrement cabossés et l’atmosphère des mystères de Noël, ce roman est un compagnon parfait pour l’hiver.
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il y a 6 jours
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