Le féminisme a bon dos

Pour commencer, la couverture : une vulve à la Andy Warhol associée au titre "TRES intime". On essaye de passer outre mais déjà ça demande du courage et on trouve unanimement que ça manque de finesse. Mais, on est curieux, alors on s'y atèle.
Malheureusement : un concentré de témoignages que j'ai trouvé, pour ma part, peu représentatifs de la sexualité féminine du 21ème siècle (même si l'auteur précise le caractère non exhaustif de ses recueils).. Cette apologie de la libération sexuelle chez des jeunes femmes de 17-20 ans m'ont semblé peu fidèles à la réalité quand on sait que l'âge moyen du premier rapport sexuel (18 ans) n'a pas bougé depuis plusieurs années.
Pire : maintes questions posées par l'auteur m'ont paru d'une maladresse intrusive au point d'en être gênée, parce que purement brutes de décoffrage laissant la sensation désagréable d'un manque de réflexion, ou encore de l'ignorance du sens profond de ces échanges.
Du coup, on n'est pas touché, on s'ennuie, c'est long..., très long !
Pire encore : quand on apprend sur les forums que les protagonistes interrogées n'ont pas été prévenues de la publication de ce livre, et que l'auteur se revendique féministe, on a plutôt la sensation d'un viol organisé de l'intimité. Donc voilà, ça sonne faux et ça n'apporte rien !

Sur ce thème, préférez "Les Monologues du Vagin" d'Eve Ensler. Jubilé de l'érotisme, témoignages vertigineux, hymne à la féminité. On jouit vraiment pour le coup !