Ultime bouse.

Fervent partisan des Fourmis, j'avais réussi à garder foi en Werber jusque là. Néanmoins, Troisième Humanité s'est débrouillé pour envoyer au tapis ma ferveur. Et violemment.

Lorsque je mets la main sur le livre, je suis quelque peu dubitatif. " Une troisième humanité ". Ca pue le genre de théories fumeuses que ce bon vieux Bernard affectionne tant. Mais soit, après tout chacun son thème de prédilection et finalement il n'a pas trop mal ( oui, bon... pas TROP mal ) négocié ces derniers bouquins. On peut au moins lui accorder le mérite de traiter un sujet d'actualité.

Je passe donc à la lecture. Et là, non. Juste non. L'écriture est fichtrement enfantine, à tel point que j'ai l'impression de lire un gamin. Les personnages n'ont pas le moindre charme, alors qu'il m'en faut relativement peu pour ressentir au moins un poil d'attachement à l'encontre d'un personnage. Sans parler des " rebondissements " qui tombent comme un cheveu sur la fesse d'un albinos.

Le voyage dans les vies antérieures, bien que d'une originalité douteuse, semble relativement intéressant. Je me dis que finalement, Werber va encore réussir à me chopper et me donner envie de continuer à lire. Mais non, toujours pas. Le sujet est traité de la pire manière qui soit et l'auteur se contente de nous présenter un roméo de 20 mètres. Vous vous en doutez bien, mon degré de déception est à l'échelle de cette première humanité.

Et maintenant, l'élément qui m'énerve le plus : l'auto-inspiration. Le mot est moche, et c'est normal. Pendant tout le bouquin, Werber cite ses propres ouvrages. Why not. Ceci étant dit, les précédents personnages de l'auteur inspirent directement ceux de Troisième humanité. Prenons par exemple ce milliardaire canadien qui décide de bâtir un vaisseau ... le Papillon des étoiles ... pour coloniser l'espace.
Quelle arrogance.

Enfin, l'histoire s'achève avec une scène annonçant une suite dans un décor digne du livre : les égouts.