Joie de retrouver Helgi Reykdal , enquêteur de La mort en blanc dans ce deuxième opus de la trilogie blanche. On a eu le temps lors du premier tome de s’attacher à ce jeune policier amateur de littérature ! D’ailleurs il devient copropriétaire d’une librairie, qui est son refuge lorsque la tempête fait rage. Et cette tempête répond au nom de Bergthóra, son ex, qui n’a pas accepté leur rupture et est toujours en proie à ses démons.
Pourtant le roman s’ouvre sur une interview dont on aura tout au long du récit des extraits, qui permettront de comprendre qui est Elin S Jònsdòttir, l’autrice de polar sous le joug des questions, celle-là même qui vient de disparaître sans laisser de traces. Cette interview est en fait un miroir qui nous renvoie l’image de Ragnar Jonasson lui même, et qui se confie à son lectorat !
Une très belle enquête, émaillée de références littéraires, et menée avec beaucoup de savoir-faire par notre enquêteur bibliophile. L’intrigue se construit à la façon d’un puzzle, dont chaque pièce apporte un éclairage nouveau à l’histoire de la disparue. L’intérêt se focalise bien sûr sur tous ceux qui pouvaient tirer bénéfice de l’affaire. Mais les accidents de randonnée sont aussi fréquents dans ces paysages islandais escarpés, et on ne peut éliminer d’emblée un faux pas fatal.
Il faudra toute la lucidité d’Helgi pour comprendre et élucider le mystère. Une autre menace hante les lignes, puisque Bergthòra s’en prend à Marina, la nouvelle compagne d’Helgi , en la harcelant jusque chez elle…
Un excellent opus, une belle enquête et un fil rouge avec la vie sentimentale d’Helgi : de quoi espérer que le troisième tome ne tarde pas à être traduit !