Dans la chambre Walter regardait fixement une chaise. Il était debout, le dos vagement parallèle au placard à persiennes coulissantes. Sur un petit bureau deux bougies encadraient une icône de Jésus sur laquelle était collée la photo d'une femme et diffusaient une maigre lumière qui proposait des ombres mouvantes fantomatiques. Ce décor de train fantôme était à peine troublé par le cliquetis des perles du chapelet qui vibrait dans sa main. Pieds nus, vêtu d'un pantalon souple et d'un polo informe, il marmonnait pour la énième fois les mystères d'un rosaire qu'il avait déformé dans son égarement. Une barbe poivre et sel, hirsute et sale mangeait ses joues et son menton. Ses rides s'étaient accrues un peu comme une terre privée d'eau et brûlée par un Soleil implacable se craquèle. Son visage plutôt rond et joufflu quand il allait bien était maintenant décharné, hâve. Le feu était revenu...encore ! Le feu le dévorait et le désséchait de l'intérieur. Il sentait ses radiations qui montaient et descendaient en une parfaite sinusoïde dans ses organes. Cela faisait maintenant presque un mois qu'il dormait en pointillé, que les songes le secouaient. Le passé qu'il croyait enfoui et qu'il avait exorcisé par l'écriture de son chef d'oeuvre "Un cantique pour Leibowitz" revenait lui fouetter l'âme. Ce n'était pas terminé et jamais cela ne le serait tant qu'il y aurait l'ombre de Lucifer. Il la voyait dans les jeux de la lumière des bougies. Elle dansait. Il la voyait dans l'ombre de l'Homme...Toujours ! Le visage honni se matérialisait en une grimace mouvante. Des pattes noires semblaient griffer la nuit pour lui lacérer le visage. Walter inspira plus profondément, fit mine d'avancer puis se bloqua à nouveau. Des gouttes de sueur perlaient sur son front signe d'une concentration intense, d'une réflexion profonde, d'une lutte intérieure acharnée. Il psalmodiait inlassablement mais le mur qu'il maintenait par la prière se fissurait. Par l'unique fenêtre de la chambre la nuit imprégnait la pièce et sur ses contours, au dehors, des doigts griffus s'aggripaient, des regards démoniaques luisaient subjugués qu'ils étaient par le spectacle de cet homme ivre de souffrance. Tous ses démons étaient là. Le premier "Soumission" lui rappelait sans cesse à quel point il avait été lâche en s'engageant dans l'armée. Le second "Peur" lui tordait les entrailles comme pendant la guerre quand les bombes tombaient de sa forteresse volante. Le troisième "Violence" creusait des sillons expiatoires dans ses chairs. Enfin celui qu'il craignait le plus "Dieu" lui reprochait constamment ce largage sur l'abbaye de Monte Cassino lors de la campagne d'Italie. Curieusement "Dieu" était son principal démon celui qui le faisait le plus souffrir et qui était toujours à ses côtés quand les autres s'étaient dissous dans les brumes d'une folie descendante. Soudainement Walter tomba à genoux et porta les mains à sa tête. Tout son corps se mit à trembler, à vaciller en proie à un combat féroce. La scène dura un long moment au moins un siècle ou peut être était-ce quelques minutes. Le corps trembla, roula sur le sol, fut pris de convulsions, se remit debout s'appuya sur le mur, on voyait clairement la bouche s'ouvrir pour crier, hurler, pourtant aucun son ne sortait. Seuls des halètements sourds entrecoupés de longues périodes d'apnée, le martèlement des pieds sur le sol ou des poings contre le matelas perçaient le silence oppressant. Enfin l'homme se remit debout il semblait apaisé, ses yeux ne livrait plus le regard d'un fou, il ne marmonnait plus. Au sol, le chapelet gisait comme vaincu par ce combat solitaire. Alors Lentement Walter prit l'arme sur la chaise, la fit jouer entre ses doigts éprouvant les mécanismes, l'admirant avec horreur. Comble d'ironie c'était un Walther P38, pistolet double action semi-automatique utilisé par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Calmement il leva l'arme à hauteur de son visage, ouvrit la bouche, inséra le canon brillant à l'intérieur, bien au fond et pressa sur la détente.

Le corps tomba lourdement, il resta étendu la face dans la poussière et il attendit. Plus rien jamais ne vint – rien qu’il pût voir, sentir ou entendre.

Chronique :

J'ai rencontré Walter M Miller et vous le rencontrerez aussi en lisant son très beau "Cantique pour Leibowitz". L'histoire de l'Histoire qui se répète inlassablement, de cette impossibilité de l'homme à apprendre de ses erreurs m'a beaucoup plu. Le niveau de lecture est assez élevé et demande un investissement certain voire quelques recherches en parallèle cela explique certainement le mauvais ressenti de certains lecteurs qui rejettent cet ouvrage, cette écriture dense et difficile. Ce qui m'a particulièrement touché c'est la présence de l'âme, âme névrosée ou âme mystique de l'auteur à chaque page (surtout dans la troisième et dernière nouvelle qui est pour moi la meilleure). C'est incontestablement un grand bouquin que d'aucuns pourront trouver parfois ennuyeux ou trop "religieux". La jonction nouvelle 1 et 2 est difficile, désoriente, la nouvelle 2 est moins intéressante et puis on ne peut se raccrocher aux personnages puisqu'on saute dans le temps par bonds de 600 ans à chaque nouvelle . Pour ce "papier" je me suis intéressé à cet écrivain qui, à la fin, de sa vie était reclus, ignorant sa famille et son agent. Il souffrait de stress post-traumatique depuis la Seconde Guerre mondiale car Miller était mitrailleur de queue et opérateur radio dans un bombardier. Les largages sur l’abbaye de Monte Cassino, lors de la campagne d’Italie, l'avaient profondément marqué, traumatisé. Durant cet épisode de la guerre, des centaines de bombardiers anéantirent l'abbaye du Mont-Cassin. Il mit fin à ses jours peu après le décès de son épouse alors qu’il avait presque achevé une suite à cet unique roman. Malgré cette expiation littéraire ce cantique mystique magnifique pour Leibowitz il n'a pas su/pu résister à ses démons.

Le coeur ou noyau du Cantique pour Leibowitz est donc une abbaye ayant la dure mission de sauver les connaissances de l'homme et d'une certaine façon de préserver une âme collective humaine, un maigre espoir. Le Monde bouge tout autour d'elle mais elle reste inflexible. Elle est donc une arche de Noé dans un maelstrom de pourriture : la face sombre de l'Homme !

MORCEAUX CHOISIS :

1 / On disait que Dieu, pour mettre à l’épreuve l’humanité devenue aussi orgueilleuse qu’au temps de Noé, avait ordonné aux sages de l’époque, et parmi eux au Bienheureux Leibowitz, de construire de grandes machines de guerre, telles qu’on n’en n’avait jamais vu sur terre, des armes d’une telle puissance qu’elles contenaient le feu même de l’Enfer. Et Dieu avait permis que ces mages plaçassent ces armes entre les mains des princes, en leur disant : « Nous n’avons construit cela pour vous que parce que les ennemis ont eux aussi de telles machines et pour qu’ils sachent que vous les avez et qu’ils aient peur de frapper. Faites attention, Seigneur, craignez ces engins tout autant que les ennemis vont maintenant les redouter, et que personne ne déchaîne cette terrible chose que nous avons inventée. »

Mais les princes, ne tenant aucun compte des paroles des sages, pensèrent tous : Si je frappe assez vite, et en secret, je détruirai les ennemis dans leur sommeil, personne ne m’attaquera en retour et la terre sera à moi.

Car telle était la folie des princes. Et ce fut le Déluge de Flamme.

Tout fut fini quelques semaines – quelques jours même, dit-on – après qu’on eût déchaîné le feu d’enfer. Les villes ne furent plus que flaques de verre entourées de vastes étendues de décombres. Des nations avaient disparu de la surface de la Terre, le sol était jonché de cadavres d’hommes et de bétail ; et toutes les bêtes sauvages, et les oiseaux dans les airs et tout ce qui volait, et tout ce qui nageait dans les fleuves, rampait dans l’herbe, creusait des trous, gisait aussi sur la terre ; ils avaient tous péri et pourtant, là où les démons des Retombées couvraient la campagne, les cadavres ne pourrissaient pas pendant un certain temps, à moins d’être en contact avec de la terre fertile. Les immenses nuages de colère enveloppèrent les forêts et les champs, flétrirent les arbres, firent mourir les récoltes. Il n’y avait plus qu’immenses déserts là où autrefois était la vie. Et en ces endroits de la terre où vivaient encore des hommes, ils étaient tous rendus malades par l’air empoisonné et si quelques-uns échappèrent à la mort, aucun ne fut totalement épargné. Et beaucoup moururent même dans les pays où les armes n’avaient pas frappé, à cause de l’air empoisonné.

Dans toutes les parties du monde, les hommes se mirent à fuir d’un endroit à un autre, et il y eut la confusion des langues. Une terrible colère s’alluma contre les princes et les sages qui avaient inventé les armes. Des années passèrent et la terre n’était toujours pas purifiée. Tout cela était clairement rapporté dans les Memorabilia.

De la confusion des langues, du mélange des survivants de maintes nations, de la peur, naquit la haine. Et la haine dit : Lapidons et étripons et brûlons ceux qui ont fait ces choses. Offrons en holocauste ceux qui ont perpétré ce crime, et ceux qui leur ont obéi et tous les sages ; qu’ils brûlent, qu’ils périssent et avec eux tous leurs travaux, leurs noms et même leur mémoire. Tuons-les tous et enseignons à nos enfants que le monde est neuf, afin qu’ils ne sachent rien de ce qui se passa auparavant. Accomplissons une immense simplification, et le monde alors recommencera. Et ce fut ainsi qu’après le Déluge, les Retombées, la peste, la folie, la confusion des langues, la colère commença la saignée de la Simplification.

« Les princes de la Terre avaient endurci leurs cœurs contre la Loi du Seigneur, et leur orgueil était infini. Et chacun d’eux pensa qu’il valait mieux que tout fût détruit plutôt que de voir la volonté des autres princes l’emporter sur la sienne. Car les puissants de la Terre luttaient entre eux pour avoir la suprématie ; ils cherchaient à régner par la tromperie, la trahison et la fausseté, et ils avaient grand peur de la guerre et ils tremblaient ; car le Seigneur avait permis que les sages de ce temps-là apprissent les moyens par lesquels le monde pouvait être détruit et dans leurs mains fut déposée l’épée de l’Archange avec laquelle Lucifer avait été abattu, ceci pour que les hommes et les princes craignissent Dieu et s’humiliassent devant le Très Haut. Mais ils ne s’humilièrent point.

2 / « Et Satan parla à un certain Prince et lui dit : N’aie pas peur de te servir de l’épée, car les sages t’ont trompé en disant que le monde serait détruit par elle. N’écoute pas les conseils de ces faibles, car ils te craignent excessivement et ils servent tes ennemis en arrêtant ta main prête à frapper. Frappe et tu seras leur roi à tous.

« Et le Prince écouta les paroles de Satan, et il convoqua tous les sages de ce royaume et leur demanda de lui conseiller les moyens par lesquels on pourrait détruire l’ennemi sans attirer leur colère sur son propre royaume. Mais la plupart des sages dirent : « Seigneur, c’est impossible, car vos ennemis ont eux aussi l’épée que nous vous avons donnée et son ardeur est celle du feu de l’Enfer et elle a la violence du soleil où elle fut allumée.

« Alors faites m’en une autre qui sera sept fois plus ardente que l’Enfer même, ordonna le Prince, dont l’arrogance surpassait alors celle de Pharaon. « Et beaucoup d’entre eux dirent : Non Seigneur, ne nous demande pas cela. Car si nous allumions ce feu pour toi, sa fumée seule ferait périr bien des hommes.

« Cette réponse rendit le Prince furieux. Il les soupçonna de le trahir et il envoya ses espions parmi eux pour les tenter et les défier. Les sages alors prirent peur. Quelques-uns changèrent leur réponse, afin de ne pas attirer sa colère. Il leur demanda trois fois cette chose et ils répondirent trois fois : Non, Seigneur, votre peuple même périra si nous faisons cela. Mais l’un des mages était comme Judas Iscariote ; et son témoignage fut plein de ruse ; ayant trahi ses frères, il mentit à tous, et leur conseilla de ne pas craindre le Démon Retombée. Le Prince écouta ce faux sage, dont le nom était Noirceur, et il fit accuser beaucoup de mages devant le peuple par ses espions. Les moins sages parmi les mages eurent peur et ils conseillèrent le Prince selon son bon plaisir, disant : « On peut se servir de cette arme, mais il ne faut pas dépasser telle limite, ou nous périrons sûrement tous. »

« Et le Prince frappa les villes de ses ennemis avec ce feu nouveau, et pendant trois jours et trois nuits ses grandes catapultes et ses oiseaux de métal firent pleuvoir sur elles la ruine. Au-dessus de chaque ville apparut un soleil plus brillant que le soleil dans les cieux, et la ville immédiatement fut foudroyée et fondit comme cire sous la torche, et les habitants s’arrêtèrent dans les rues, et leur peau fuma, et ils devinrent comme des fagots jetés sur des charbons ardents. Et quand pâlit le soleil furieux, la ville était en flammes ; dans le ciel gronda un terrible tonnerre, tel le grand bélier PIK-A-DON, qui écrasa complètement la ville. Des vapeurs empoisonnées recouvrirent la terre, et la terre était embrasée la nuit des suites du feu, et la malédiction du feu causa une teigne sur la peau, fit tomber les cheveux et mourir le sang dans les veines. « Et une immense puanteur s’éleva de la terre vers les Cieux. La terre et ses ruines étaient comme Sodome et Gomorrhe, même dans le pays du Prince, car ses ennemis n’avaient pas attendu pour se venger, et avaient envoyé le feu pour qu’il engloutît ses villes tout comme les leurs. La puanteur du carnage fut excessivement déplaisante pour le Seigneur, qui parla au prince Nom : QUELLE OFFRANDE AVEZ-VOUS PRÉPARÉE POUR LA BRÛLER DEVANT MOI ? QUEL EST CET ARÔME QUI S’ÉLÈVE DU LIEU DE L’HOLOCAUSTE ? M’AVEZ-VOUS FAIT UN HOLOCAUSTE DE MOUTONS ET DE CHÈVRES, OU AVEZ-VOUS OFFERT UN VEAU AU SEIGNEUR ? « Mais le prince ne lui répondit pas, et Dieu dit : « VOUS M’AVEZ FAIT UN HOLOCAUSTE DE MES FILS. »

« Et le Seigneur le tua avec Noirceur, le traître. Et la Terre ne fut plus que pestilence, et la folie s’empara de l’humanité ; les hommes lapidèrent les sages et les puissants, ceux qui étaient encore en vie.

3 / Alors, sommes-nous impuissants ? Sommes-nous condamnés à faire et à refaire toujours la même chose ? N’avons-nous d’autre choix que de jouer les Phœnix, en une suite éternelle de chutes et de renaissances ? L’Assyrie, Babylone, l’Égypte, la Grèce, Carthage, Rome, l’Empire de Charlemagne, l’Empire Turc. Réduits en poussière, labourés, semés de sel. L’Espagne, la France, l’Angleterre, l’Amérique. Brûlées, oubliées depuis des siècles. Toujours la même chose, encore, et encore et encore.

Sommes-nous condamnés à cela, Seigneur, enchaînés au balancier de notre horloge en folie, impuissants à arrêter son balancement ?

4 / Nous savons tous ce qui pourrait arriver, s’il y avait la guerre. La putréfaction génétique est toujours active depuis la dernière fois où l’Homme a essayé de s’anéantir. Autrefois, à l’époque de saint Leibowitz, ils ne savaient peut-être pas ce qui allait se passer. Ou peut-être le savaient-ils et ne pouvaient-ils vraiment y croire avant de l’avoir essayé – comme un enfant qui sait ce que peut faire un pistolet chargé, mais n’a encore jamais appuyé sur la détente.» Ils n’avaient encore jamais vu un milliard de cadavres. Ils n’avaient pas vu les enfants mort-nés, les monstres inhumains, les aveugles. Ils n’avaient jamais vu la folie et le meurtre, la mort de la raison. Puis ils appuyèrent sur la détente, et ils virent tout cela.» Maintenant, les princes, les présidents, les conseils, tous savent, d’une certitude mortelle. Ils le savent, de par les enfants qu’ils ont engendrés et envoyés dans les asiles pour infirmes. Ils savent tous, et ils ont sauvegardé la paix. Non pas la paix du Christ, certes, mais la paix, jusqu’à tout récemment – il n’y eut que deux incidents guerriers en bien des siècles. Aujourd’hui, donc, ils connaissent cette amère certitude. Mes fils, ils ne peuvent pas recommencer. Seule une race de fous, d’insensés, pourrait recommencer. »

5 / Mon Dieu ! il doit bien y avoir un demi-million de morts, s’ils ont lâché les bombes récentes sur Texarkana. J’ai envie de dire des mots que je n’ai même jamais entendus. Excréments de têtards. Sanie de sorcière. Gangrène de l’âme. Pourriture immortelle du cerveau. Me comprenez-vous, frère ? Et le Christ a respiré le même air empesté que nous ! Quelle humilité dans la Majesté de Dieu Tout-Puissant ! Quel Infini Sens de l’Humour – devenir l’Un de nous ! le Roi de l’Univers, cloué sur une croix par nos semblables. On dit que Lucifer fut déchu pour avoir refusé d’adorer le Verbe Incarné, l’Immonde doit manquer totalement du sens de l’humour ! Dieu de Jacob, Dieu de Caïn même ! Pourquoi recommencent-ils ?

6 / C’est l’Espérance, non le sentiment que tout est vain, qui envoie cette fusée, Séducteur immonde. Une espérance très lasse, épuisée peut-être, une espérance qui dit : Secouez la poussière de vos sandales et allez prêcher Sodome et Gomorrhe. Mais c’est l’espérance ou elle ne dirait pas partez. Ce n’est plus un espoir pour la Terre, mais un espoir pour l’âme et la substance de l’Homme quelque part.

7 / « Qu’est-ce qui ne va pas, ma fille ? »

Elle leva les yeux vers les hautes fenêtres et le plafond voûté. « Mon père, je sens que le maudit est là tout près. J’ai besoin de pardon, mon père, et de quelque chose d’autre aussi.

— Quoi ? »

Elle se pencha tout près pour lui murmurer derrière sa main : « J’ai besoin d’absolution à son sujet. »

Le prêtre se recula un peu. « Au sujet de qui ? Je ne comprends pas.

L’absolution… pour ce que je pense de Celui qui m’a faite », dit-elle d’un ton pleurard. Puis un lent sourire apparut sur ses lèvres. « Je n’ai jamais pu lui pardonner.

8 / Puis il resta étendu la face dans la poussière humide et il attendit.

Plus rien jamais ne vint – rien qu’il pût voir, sentir ou entendre.

9 / Le visage de Lucifer s’épandit au-dessus du banc de nuages en un immense et hideux champignon, et s’éleva lentement comme un titan qui se serait redressé après des siècles d’emprisonnement au sein de la terre.

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le 5 juin 2022

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