Un Drame Magistrale et Onirique, une entrée sublime dans un univers bien sombre...

Je pense que pour parler de cette série, il me faut avant tout présenter celui que je préfère, celui que je chouchoute de tout mon cœur. Avant d'aller plus loin, je me dois bien évidemment de contextualiser la si complexe trame de l'univers Warhammer 40k. L'hérésie d'Horus est d'ailleurs l'une des meilleurs portes à ouvrir pour s’intéresser à ce si riche univers. Nous sommes au 31 millénaires, l'humanité a été unifié sous l'égide du grand empereur de l'humanité. Pour ce faire, il a crée les Space Marines. Des surhommes génétiquement modifié et chargé de protéger l'humanité contre les Xénos et les mutants. Les SM sont organisés en légions sous l'égide d'un Primarque. Il y a en tout 20 légions et donc 20 Primarques. Cependant deux ont été purgé lors de l'unification de l'humanité ou grande croisade. L'humanité voyage dans les étoiles grâce à un outil appelé Warp, cette outil qui est genre d'hyperespace qui est une dimension parallèle reflétant les émotions des vivants permet aussi d'utiliser un genre de magie. En gros, lors de ces 12 tomes, 9 légions se sont retournées contre l'empereur à cause des entités chaotiques du Warp. Une guerre civile cataclysmique se prépare pour l'humanité. On apprend dans ce livre comment la légion des Thousand Sons vont sombrer tragiquement du côté des traîtres.


Et je vous jure que pour la contextualisation, j'ai été synthétique à un niveau qui frise le foutage de gueule. Un millier de fils, c'est le genre d'ouvrage ou on voudrait imaginer une autre fin. C'est le genre de livre qui si on connait un peu l'univers 40k, on connait déjà le l'événement tragique. Donc la beauté de cette ouvrage, c'est bien la convergence à la conclusion. Autant dire, je n'ai pas été déçu. Ces 500 pages ce déguste comme un petit toast de fois gras.


La première partie du roman se concentre sur la particularité de Magnus ainsi que celles qu’il a transmit à tous ses fils. En effet, les Thousand Sons sont reconnaissables par la forte inspiration de l’Égypte antique dont ils émanent, mais c’est de talents cachés dont il est question ici. De connaissances et de puissance, de lutte acharnée afin d’accroître son savoir quel qu’en soit le prix à payer. Contrairement à la majorité des autres Légions qui utilisent principalement la technologie et l’endoctrinement pour but de forger des Astartes redoutables sur le champs de bataille, la XVème Légion de l’Empereur s’est spécialisée dans l’acquisition de connaissances et dans sa compréhension. Là où certains Primarques utilisent un grand nombre de machines blindées par exemple, eux vont travailler sur des mantras afin de parfaitement contrôler leurs esprits et percevoir ainsi des choses que la plupart sont incapables de déceler comme la détection d’un futur proche. Voilà la grande puissance cachée de Magnus et de ses fils, mais cette puissance à un coût considérable. Et le coût de cette avidité de savoir, il est de ne connaitre qu'une partie du futur et elle leur sera tragiquement fatal.


La suite du roman coule toute seule dans un enchaînement de scène épique, marquante et tragique. L’orgueil d'Arhiman, Grand Archiviste des Corvidae va conduire son père à la faute impardonnable. Son évolution et son amour pour ses frères vont le pousser à trahir l'humanité. Magnus, Primarque prodigue se verra déchu de ce qui faisait la particularité de sa légion. Il va se faire briser par la tornade qu'il a déchaîné. Il s'est résigné au suicide, mais il final il y renoncera et conduira sa légion à la félonie. De la bataille de Sanctus Reach au Concil de Niakea tout en finissant par la bataille de Prospero. On suivra l'évolution de cette légion qui voudra faire le bien, on verra aussi les Space Wolf. Ces barbares à la loyauté infaillible mais manipulé par Horus, leur rivalité datait du début comme si tout avait été savamment préparé par les Dieux Sombres.


Tristesse, résignation et trahison tout comme courroux et jugements seront les mots maître de cette épopée. Dialogues orgasmiques et splendidement travaillé, batailles finement préparé. Les fins de chaque personnage était prévu d'avance. La justice aveugle avance et avec elle la main du bourreau. Même Leman Russ, Primarque des Space Wolf va jusqu’à demander la reddition mais l’orgueil et l'aversion était deux facteurs qui ont empêché la bonne volonté de vaincre. Le final au duel d'une intensité remarquable se couplera avec avec un petit sentiment Lovcraftien de pur bonheur. La petite victoire qui se muera en désespoir total, pour finir en défaite tragique. La vengeance se fera sur Fenris mais une centaine d'année plus tard.


Toute les échelles sont décrites, pour une fois que les commémorateurs servent à quelque chose et sont bien utilisés. L’échelle humaine s'allie bien à celle des Astartes, on suit autant les doutes des mortels que celle des demi-dieux. La psychologie reste celle des hommes, être si faillible...
Il n'y a aucune trace de manichéisme au final, seul le savoir importe pour la XVéme légion et seul la chasse aux sorciers importe au Space Wolf. Le Dramatis Personae fait 3 pages et aucun n'est de trop, on rencontre tout les futur acteur de l'hérésie Horus, Fulgrim, Abaddon, Aximand, ou encore Eidolon. La fin du tome marque le début d’une nouvelle aventure mais malheureusement celle ci n'aura rien d'un succès. Nos attentes seront déçu mais ceci est une autre histoire.


Un Millier de Fils est un must read qui nous confirme que le Savoir est le Pouvoir, mais que chaque puissance à son prix. De l’origine des psykers en passant par leur controverse au sein de l’Imperium, ce tome fait plus que nous expliquer le Grand Océan, il nous y fait littéralement sombrer.

MrLambda
8
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le 24 juin 2020

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MrLambda

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