Si tu pensais que Marc Lévy n’écrivait que des romances douces-amères avec des coïncidences plus grosses que le destin lui-même, Un sentiment plus fort que la peur est là pour te rappeler qu’il sait aussi manier le thriller… mais toujours avec sa patte bien reconnaissable.
On suit Suzy Baker, une journaliste têtue, qui met la main sur un dossier explosif, caché depuis des décennies, qui pourrait renverser le pouvoir. Évidemment, ce n’est pas du goût de tout le monde, et la voilà traquée. Elle croise le chemin d’Andrew Stilman (oui, le même que dans Si c’était à refaire), reporter du New York Times, qui va se retrouver malgré lui embarqué dans cette course contre la montre. Et puis, bien sûr, il y a de l’amour dans l’air, sinon ce ne serait pas un Lévy.
Côté rythme, ça fonctionne bien : les chapitres sont courts, les rebondissements s’enchaînent, et on tourne les pages sans trop réfléchir. L’écriture est fluide, cinématographique, avec une intrigue calibrée pour captiver… mais qui manque un peu d’âme.
Le hic ? C’est un thriller qui a du mal à choisir entre tension et romance. On a une conspiration d’envergure, des enjeux énormes… mais parfois, ça retombe vite dans des dialogues un peu trop lisses, des réactions parfois peu crédibles et des facilités scénaristiques qui font lever un sourcil. Et puis, les personnages sont attachants, mais pas inoubliables.
Bref, Un sentiment plus fort que la peur, c’est un page-turner efficace, un thriller teinté de romance qui fait le job mais sans révolutionner le genre. Si tu cherches une lecture prenante mais sans trop de prise de tête, c’est un bon choix. Mais si tu veux du suspense qui te retourne le cerveau… tu risques de rester sur ta faim.