Si tu pensais que les conflits religieux du XVIe siècle se résumaient à des messes et des coups d’épée en douce, Une colonne de feu de Ken Follett est là pour te rappeler qu’entre l’Angleterre, la France et l’Espagne, c’était surtout un immense game of thrones… mais en plus historique.
L’histoire ? On retrouve Kingsbridge (oui, encore !) mais cette fois en pleine Renaissance. Ned Willard, héros du jour, revient chez lui et découvre que son amour de jeunesse, Margery, a été promise à un catholique alors que lui est du côté des protestants. Résultat ? Au lieu de pleurer, il part bosser pour la reine Élisabeth Ier, devenant une sorte d’agent secret avant l’heure. Entre complots, assassinats, batailles politiques et romance contrariée, Ned se retrouve au cœur des luttes entre protestants et catholiques, avec en bonus l’Inquisition qui passe par là pour rajouter un peu de piquant.
Le gros point fort ? Follett sait y faire en matière de fresques historiques. On voyage entre l’Angleterre, la France, l’Espagne et les Pays-Bas, on croise des figures historiques badass comme Marie Stuart ou Philippe II, et on sent que l’auteur a potassé son sujet. Les intrigues sont bien ficelées, et on retrouve ce mélange d’action, de romance et de stratégie qui fait le sel de ses romans.
Le hic ? On est un peu en pilotage automatique. Si tu as lu Les Piliers de la Terre et Un Monde sans fin, tu risques d’avoir une impression de déjà-vu dans la construction du récit. Et malgré les nombreux complots, certaines intrigues restent prévisibles et un brin trop linéaires.
Bref, Une colonne de feu, c’est un bon gros pavé historique qui fait le job : c’est bien documenté, c’est prenant, et ça se lit avec plaisir. À lire si tu aimes les histoires d’espions façon XVIe siècle, les batailles de religion et les romances impossibles.