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Le titre original : « Remembering Laughter » en dit bien plus que celui choisi pour la traduction française, mais pour vraiment en saisir la substance il faut avoir déjà lu ce texte. Un texte écrit en 1936, nous apprend la postface rédigée par l’épouse de Wallace Stegner, alors qu’il était jeune enseignant en lettres à l’université, pour participer à un concours. Il n’avait alors publié que deux nouvelles, il lui fallait ici une « novelette », ou novella, en fait un court roman ou une longue nouvelle, que l’on pratique peu en France au contraires des Etats-Unis. S’inspirant de la famille de son épouse il écrit alors l’histoire des soeurs MacLeod, la cadette ayant quitté l’Écosse pour rejoindre son aînée mariée à un Stuart et installée dans l’Iowa. Le prologue nous les fait rencontrer alors que Margaret enterre son époux…
Une histoire avec secret de famille, une histoire où brutalement le rire, la joie se figent derrière un masque préservant les apparences, une histoire où le malheur se fait pesant, où le pardon est impossible et où le quotidien continue malgré tout.
Une histoire presque banale tant elle est intemporelle jusque dans des déclinaisons plus modernes.
Mais une histoire qui a gagné le concours pour laquelle elle a été écrite, mettant un peu de beurre dans les épinards d’une famille naissante.
Une histoire écrite déjà d’une main très sûre, précise, nette, qui entre dans les détails de l’âme humaine avec délicatesse et un goût pour le rire.
Ça fait plaisir de pouvoir lire cette oeuvre de jeunesse, tant l’admiration que suscite Wallace Stegner est grande. Il a été le professeur de Raymond Carver ou Larry McMurtry, il était adoré par Hubert Nyssen (qui me l’a fait découvrir (dans ses carnets)) et jamais on ne s’ennuie entre ses lignes.

LaurenceIsabelle
7

Créée

le 11 nov. 2018

Critique lue 173 fois

Sylvie Sagnes

Écrit par

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