Mimo Vitaliani, sculpteur reconnu, rend son dernier souffle dans un monastère italien, nous sommes en 1986.
C'est son histoire que nous raconte J.B.Andréa.
Une traversée du 20ème siècle, un pan de l'histoire de l'Italie en 600 pages.
La dernière oeuvre de M.Vitaliani est une "Pietà", une statue représentant la Vierge tenant sur ses genoux le corps du Christ mort. Son enfant sans vie dans le giron de ses bras.
Ce marbre sculpté repose, est caché comme son créateur dans ce monastère et reste totalement occulté du public dans ce lieu inaccessible réservé aux moines.
Cette sculpture controversée, dérangeante, troublante pour tous ceux qui l'ont vue, restera dorénavant invisible.
Même le Vatican l'a reniée et à tout prix éloignée de tous regards.
L'enfance, le parcours de son créateur, le personnage principal de ce récit,
M.Vitaliani, me rappelle un peu l'univers de Dickens.
Né pauvre, de petite taille, exploité et etc..
Il possède néanmoins un don rare, celui de faire sortir d'un bloc de marbre,
des créations, des créatures surprenantes.
Sa rencontre avec le deuxième personnage de ce roman foisonnant, Viola,
va construire sa vie et la modifier à jamais.
Cette jeune fille issue d'une lignée d'aristocrates, les Orsini, qui régissent un domaine dans le village de Pietra d'Alba.
Viola, une figure de proue d'un féminisme avant l'heure et qui dérange.
Leur rencontre sera fulgurante et ce roman en est le témoin.
Roman lumineux, rude, poétique et cruel.
Avalez ce dernier roman de J.B.ANDREA jusqu'à la dernière page, jusqu'à la révélation.
Ode à la liberté, à la différence, à l'imaginaire, à l'amour, à l'amitié, à l'absolu et surtout à cet univers d'écriture remarquable.
Un plus, les couleurs, les senteurs d'un paysage ocre et rose comme un troisième personnage essentiel.