"Vers la beauté" est un roman écrit dans une langue douce amère.
On sent que l'auteur passe un mauvais moment dans sa vie, les pointes d'humour sont toujours au rendez-vous, mais comme dirait l'autre, pas comme avant.
Antoine Duris, professeur chevronné en Histoire de l'Art à l'Université veut se déconnecter de sa vie d'avant et choisit de devenir malgré lui, surveillant de musée.
On sent très vite que quelque chose ne tourne pas rond, chez le professeur Duris. Mais comme dans tous les mauvais romans, sa DRH tombe amoureuse de lui et le prend sous son aile. Alors qu'on pensait que le roman allait embrayer sur quelque chose de captivant, le narrateur nous embarque dans une histoire antérieure qui nous laisse un tant soi peu perplexe. Si l'héroïne parvient à émouvoir, c'est plus par son sujet (le harcèlement et ses conséquences) que grâce au travail d'écriture. C'est comme si l'auteur ne s'était pas tout à fait senti à l'aise avec cette thématique.
On termine le livre, soulagé de l'avoir terminé, déçu des attentes qu'on avait mises sur un auteur prolifique, mais dont le succès semble, à présent, un peu immérité.