Avis Viscères de Mo Hayder
J’étais ravie de retrouver ce roman de Mo Hayder mais au final, cela ne s’avère pas aussi prenant que je l’escomptais. Il est clair que la dimension psychologique est très importante, qu’elle est bien amenée, que le lecteur assiste à des dénouements. Ils étaient somme toute prévisibles et même sans trop m’interroger, je n’ai guère été surprise par la tournure des évènements. Le style est toutefois bien là puisque j’ai voulu continuer à lire ces pages pour connaître la suite. Ce n’est qu’après le dernier mot lu que la partie concernant Caffery est, pour moi, la plus intéressante. Elle concerne la disparition de son frère alors qu’ils étaient jeunes enfants. Il a toujours voulu savoir ce qui était arrivé à son frère. La vérité lui apportera-t-elle plus de bien que de mal ? Je ne le pense pas. Caffery se sentira encore plus responsable. Mais c’est le propre de tous ces personnages de romans, bons flics, qui ont un passé douloureux qui rejaillit sur le présent.
Caffery aura sur sa route une petite chienne Ourse et Le Marcheur, un homme qui a décidé de tout quitter car sa fille a été victime d’un pédophile. Malgré tout ce que peuvent dire les gens, Caffery sait ce qu’est la douleur de ne pas savoir. Au moment des faits de Viscères, il est en proie à l’insomnie, aux migraines. Il est en butte avec l’autorité représentée par son chef. La quarantaine, séduisant, les femmes, dont une de ses collègues, essaient de l’approcher. Mais il pense à une seule. Et il ne veut pas la mêler à ses déboires, ses enquêtes. Il a tellement vu le mal, la cruauté et il connait tellement bien les gens qu’il ne se laisse pas berner.
Passons à la famille Anchor-Ferrers. Oliver est très riche, il a subi une transplantation. Il est donc fatigué. Mathilda sa femme et sa fille, Lucia, sont avec lui dans leur propriété après avoir quitté. Dès leur arrivée, ils trouvent des viscères. Cela leur rappelle le drame d’il y a quinze ans. Le téléphone est coupé et l’arrivée de deux hommes va susciter un espoir. Mais à leur retour, le cauchemar commence. Ils sont prisonniers. Oliver, affaibli, ne va pas se battre. Toutefois, il va laisser des traces de ce qui s’est passé. Quant à Mathilda, enfermée dans une autre pièce, elle a décidé, par tous les moyens, de renverser la situation. Mais ils sont, tous les deux, torturés psychologiquement. Oliver arrivera à savoir ce que veulent les deux hommes. Quant à Lucia, elle sait que ses parents ne l’aiment pas. Ce qui s’est passé, il y a quinze ans, l’a profondément bouleversé psychologiquement. Mais elle sait où sont les caméras et elle va jouer le jeu. L’auteur nous démontre bien les perversités de l’âme humaine.
Honig et Molina sont ces deux hommes qui ont pris en otage la famille. Ils ont une mission. Au fur et à mesure des heures qui passent, Honig se rend compte que son acolyte n’a pas préparé la mission comme il se doit. De plus, Honig ne supporte pas les odeurs, la saleté. Il souhaite arrêter après tout ça et retourner aux Etats-Unis tranquillement avec sa femme. La situation se renverse et ce sont eux qui commencent à avoir peur au point qu’Honig décide de partir lorsqu’il a le fin mot de la part de Molina.
Mo Hayder enchaîne les chapitres, très courts, pour donner du rythme. D’un côté, nous avons ce qui se passe avec la famille et de l’autre Caffery qui a décidé de se mettre en retrait jusqu’à ce que la petite chienne soit sur sa route. Je n’ai pas trouvé que la dimension psychologique, le côte noir augmentaient au fur et à mesure de l’histoire. Je n’ai pas eu cette sensation de peur pour les personnages, d’étouffement. Dans chaque chapitre, nous retrouvons le titre de celui-ci.
Résumé Viscères de Mo Hayder
Amy avait disparu depuis de nombreuses heures. Dans les bois, elle a rencontré un petit chien accompagné d’un homme.
Les Anchor-Ferrers sont arrivés dans leur résidence secondaire. Mathilda, sitôt arrivée, décide d’aller s’occuper du jardin. Elle trouve l’insoutenable et demande à son mari de venir sans leur fille.
Quant à Caffery, il s’était occupé de la disparition d’une jeune fille et il assiste à l’hommage rendu par sa mère.