le 20 oct. 2022
Le mal-aimé
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À la dernière page de "Vivre dans le feu", je dois donc considérer que l'écrivain qui écrit sous le pseudonyme d'Antoine Volodine (il en possède d'autres) a achevé son œuvre des romans qualifiés par lui-même de "post-exotiques" Sentiment dans un premier temps déceptif puis finalement prometteur d'autre chose à inventer. Moins résolument sombre que ses précédents ouvrages (enfin ceux que j'ai lus) "Vivre avec le feu" est l'espace-temps dilaté d'une seconde avant une mort, qui voit s'enchaîner dans un style primesautier la genèse ou la finitude du personnage principal, Sam, à moins que celui ci soit frappé d'immortalité, mithridatisé contre la mort, tant les échelles d'espace-temps que le roman propose sont lâches, mais résolument situées dans un futur lointain, post-apocalyptique. La construction du roman se décline en des rencontres (passées?) avec des personnages du clan de Sam, dont la candeur et le désir de plaire se heurtent à la tâche colossale qui lui incombe : vivre dans le feu, donc. S'ensuit donc une galerie de portraits pittoresques, souvent très drôles, des rencontres que Sam a pu faire lors de cette initiation inconcevable, et pourtant … L'auteur s'amuse visiblement à dresser le portrait de ces personnes qui ont en commun une grande originalité, et leurs interactions avec Sam, qui, comme le lecteur, ne sait jamais sur quel pied danser . Tout n'est pas non plus à se tordre de rire ; des zones d'ombres révèlent un passé contrasté, une longue période de coma, par exemple, dont Sam ne sort pas indemne. Un des derniers chapitres nous replonge dans cette atmosphère de "l'outrenoir volodien", composé d'un espace sombre, charbonneux et sans délimitations. Le fantastique est toujours discret,mais infuse néanmoins le récit. Et puis il y a l'invention d'une langue, et là, on repense aux "Furtifs" d'Alain Damasio... Antoine Volodine a depuis participé à "Un conte moral", dans Contre la littérature politique (collectif), La Fabrique, 2024. Que l'on a hâte de découvrir.
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Créée
le 27 mars 2025
Critique lue 6 fois
le 20 oct. 2022
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