Vous parler de mon fils fait à peine 200 pages mais quel récit poignant que celui de Vincent, un père qui vient de perdre son fils des suites d'un harcèlement scolaire.
Le lecteur suit avec déchirement les premiers doutes de Juliette, la maman, qui voit un changement dans le comportement de son fils, les haussements d'épaules du père qui n'y voit là que l'attitude normale d'un adolescent avant de se rendre compte peu à peu que la situation est bien plus malaisante qu'une simple histoire de crise d'ado.
Trop tard chante votre esprit lorsque vous lisez Vous parler de mon fils car vous le savez bien, vous devez le savoir, que le fils à la fin ne sera pas sauvé. Et pourtant, on ne peut s'empêcher d'espérer une autre fin, une amélioration, une prise de conscience plus rapide, plus décisive de la part des parents, du directeur, des amis, des voisins... On se dit "à leur place..." mais en réalité on se doute bien que dans une telle situation, on n'aurait probablement rien vu ou alors trop tard.
Cette histoire c'est l'histoire d'un père qui a perdu son fils mais c'est aussi l'histoire de ces adolescents que l'on perd chaque année à cause du harcèlement scolaire.
C'est déchirant, encore plus que Ceci n'est pas un fait divers qui m'avait pourtant remué durant des jours, mais c'est un livre qu'il ne faut pas hésiter à lire.