En avance sur le temps

Ce quatuor écossais s'est formé en 2001.Férus d'histoire, ils choisissent leur nom en référence à ce qui est le premier signe de la mondialisation : la guerre née de l'assassinat de l'archiduc de l'empire d'Autriche-Hongrie François-Ferdinand, déclencheur de la Première Guerre mondiale, donc l'acte de naissance du monde moderne. Ils obtiennent vite le prix Ivor Novello, deux Brit Awards et deux NME Awards fin 2004. Rapidement tête d'affiche dans plusieurs festivals, dont le Rock en Seine. Dans ce morceau qui pourrait paraître anodin, se concrétise, avec un brin de nostalgie la conséquence de l'individualisme : on vit en couplé mais plus ensemble. Le titre consacré le manque comme moteur essentiel du rapport àl'autre, le manque et la confiance . On est un peu dans le "je t'aime moi non plus" de Gainsbourg. On s'aime mais de loin mais en préservant son quant à soi. Inauguré en France par Dutronc et Hardy, ce mode de vie se généralisé, surtout après un certain âge. Sans s'interroger sur les causes du phénomène, le groupe le pointe avec acuité dès 2003, sans être dupe le refrain est "come on home" mais la fin est "don't forget to leave". La solitude bien ordonnée, comme la charité, commence par soi même. L'autre s'éloigne au fur et à mesure que nous contemplons notre nombril...