En tant que fan de Pink Floyd, je ne suis pas un admirateur particulier de The Wall, le trouvant génial mais en même temps merdique. La moitié de l'album est constitué de fillers qui ont beau raconter une histoire mais restent terriblement nuls à mon goût. Heureusement, il y a l’incomparable Comfortably Numb, qui est de loin le meilleur morceau du disque et l’un des plus réussis de la carrière du groupe. Commençant par un rythme lent, simple mais puissant, la piste passe d'un Waters inquiet mais calme à un Gilmour plus doux que jamais et entouré de magnifiques cordes (pour une fois, il s'agit d'une idée très concluante de la part de Bob Ezrin!), devenant grandiloquent. Les envolées lyriques dont fait preuve notre parolier préféré, Roger, sont d'un niveau remarquablement haut et soigné (bon, pas compliqué par rapport aux autres pistes de l’album) et les mélodies réussissent à partager un équilibre assuré entre leur richesse et leur timbre, tout en restant ascétique et simple. Quant aux soli de guitare de David, je pense qu'il est bien inutile d'en parler davantage, sont longs et excellents (surtout en live, où le guitariste n'hésitera pas à les allonger de trois ou quatre minutes) et remplis d'émotion, talent dont lui seul détient le secret. Nul doute n'est possible, c’est un chef-d’œuvre incontestable, non seulement de cet album, mais de la carrière du Floyd.
10/10
...mais ce n'est pas LE magnum opus de Pink Floyd. Ce palmarès revient aux trois plus longs morceaux de leur carrière, c'est-à-dire Echoes, Shine on you Crazy Diamond, ou Atom Heart Mother. Point barre.