Demons
7.6
Demons

Morceau de Imagine Dragons (2012)

Il y a de ces oeuvres dans une vie qui arrivent à bousculer tout le dedans en quelques minutes. Puis on l'oublie. Et lorsque la pièce repasse des années plus tard, on ressent la même putain d'émotion. On se rend compte alors qu'on a affaire à quelque chose de spécial, d'unique, ce qui en fait un petit chefs d'oeuvre. Dans le cas présent, il s'agit bien de ce genre de titre. Comme si à son écoute on se disait que la chanson avait été écrite pour nous...


Je ne sais trop comment l'ambiance globale du titre fait pour venir chercher cette fibre à laquelle je ne saurait même pas donner de nom. L'oeuvre est Poignante? Bouleversante? Vibrante? Un départ tranquille ou on se livre émotionnellement suivi d'un refrain qui, sans rire, arrive à ensorceller. Le groupe a d'ailleurs une très bonne moyenne au bâton en ce qui a trait aux chansons rentre dedans comme wrecked pour ne nommer que celle là. Habituellement, le pop rock ne fait pas parti de mon répertoire. Je dois quand même m'incliner cette fois-ci pour la simple et unique raison que je me retrouve dans le climat, probablement comme des milliers d'autres. Cependant ( égocentrique ) moi, c'est différent ( comme tout le monde).


L'essence du titre tourne autour de l'aveu, à mon avis. On reconnaît notre personnalité et on prévient d'une certaine " toxicité ". A ce chapitre, j'éprouve du respect pour la personne qui sera lucide face à elle-même. Pas de faux-fuyant, les chances de n'être qu'un trou du cul s'amenuise si l'on tend vers le dicton faute avouée à demie pardonnée. Ainsi prend naissance l'authenticité véritable et en exprimant de la sorte nos travers, l'heure juste est donné à quiconque s'approchera afin d'établir une connexion. Je t'ai prévenu, tu es avisé. Viens pas me faire chier apres si tu en souffres. Si je te vends ma voiture et que les freins sont finis, je te le mentionne dans le contrat. Tu n'es plus en droit de venir pleurer par la suite...


Il m'est impossible de critiquer sans parler du ressenti découlant du moment musical offert par l'artiste. Si j'avais à faire un parallèle avec les paroles qui explique de ne pas venir trop près puisque se tiennent à cet instant/ endroit les démons du protagoniste, je le dépeindrais de la manière suivante. Mon coeur est au blanc ce que ma tête est au noir. Je vais t'aimer parfois plus que tu ne le mérites. Je me laisserai même blesser pour éviter que toi tu souffres. S'il me faut crever pour te sauver, sans hésiter je me sacrifierai pour toi. Les démons se tiennent plutôt dans ma tête. Et malheureusement, ils prennent le dessus assez souvent ce qui cause une panoplie de comportements froids, distants à la limite du sauvage. Mon coeur tombe amoureux de l'amour. Je deviens aveugle à toutes notions cartésiennes et ne voit absolument rien des actions néfastes de l'autre. Si je l'aime, la personne m'apparaît parfaite, blanche comme neige, pure. Sitôt la chimie amoureuse passée, ( le fameux 6 mois de folie), le cerveau et tous les démons qui viennent avec ma tête se mettent en marche et analysent à l'excès. Le beau devient doute, l'amour se change en un mélange aigre-doux qui marie l'affection avec les irritants et ensuite une dégradation de la relation s'ensuit parce que l'autre me tape sur les nerfs et l'inverse aussi. A la limite, je pourrais affirmer que je n'aime pas établir une relation avec l'autre car ça signifie que je devrai éventuellement me sentir concerné par tous faits et geste. Ensuite, l'attention que je porte à la personne se métamorphosera en préoccupation. Et là, le bordel mental commence à faire ses dégâts. Préoccupé, je perdrai le focus sur les valeurs fondamentales d'une relation. Le doute s'installera et j'irai me réfugier dans ma tête pour y construire des scénarios parfois improbables mais trop souvent justes. Lentement, l'amour ou l'affection ira se faire foutre bifurquant vers une certaine animosité, anxiété , empathie, éloignement, froideur... Ainsi commence le début de la fin...


Correspondre à quelque chose, s'identifier à un mouvement, se reconnaître tout simplement fait selon moi parti du chemin. Trop peu de gens se plantent devant le miroir et analysent leurs personnalités, leurs comportements. Je crois qu'il faut savoir être juste envers soi-même. Ainsi, le monde autour peut adhérer ou non en toute connaissance de cause à notre essence. Authentique, vrai, soi...


Seul conseil à donner à ceux qui comptent s'approcher de moi, peu importe leurs motivations ou projets. Ne venez pas trop près. Ce n'est pas toujours beau dans mon monde d'idealiste ou règne surtout la paix. L'envers du décor, lui, demeure rempli...


De démons.



Créée

le 20 mars 2025

Critique lue 17 fois

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Johnny B

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