Poème n° 6 du cycle "la belle meunière" de Schubert.
Littéralement, der Neugierige, c'est le curieux. En fait sous ce titre bizarre, il faut comprendre que le poète (ou le compagnon meunier ou l'apprenti meunier) a noué une relation particulière avec le ruisseau qui l'a amené à ce moulin. Comme il est amoureux de la belle meunière mais affreusement timide, le ruisseau, qui est devenu une sorte de destin, doit pouvoir l'aider à savoir s'il peut espérer.
Les deux premières strophes expriment la solitude puis l'exaltation de l'homme face au doute. Avec un brin de timidité du jeune homme qui ne sait à qui s'adresser sinon à son vieux compagnon, le ruisseau.
Et devant le silence obstiné du ruisseau, la voix du poète implore le ruisseau et les vers sont magnifiques. La mélodie, après un (long) silence, s'adapte avec un changement de tempo. La voix devient plus intérieure, presque introspective devant le ruisseau qui reste mutique avant d'être qualifié d'étrange à la fin du poème.
O Bächlein meiner Liebe (Ô ruisseau de mon amour)
Wie bist du heut so stumm (Comme tu es silencieux aujourd'hui)
Puis, à la fin
O Bächlein meiner Liebe (Ô ruisseau de mon amour)
Was bist du wunderlich ! (Que tu es étrange !)
Très beau Lied
https://www.youtube.com/watch?v=HAp-GydeSVE