En Amour, il y a plusieurs Brassens …
Il y a celui où Brassens fait l'éloge de la fidélité dans ses chansons les plus tendres comme "Bonhomme" ou "Saturne" ou "Pénélope". Dans le même registre, il y a le Brassens qui s'intéresse aux femmes que les gens délaissent ou ignorent comme "les sabots d'Hélène". Le ton est grave et on entend battre le cœur de Brassens.
Il y a, bien sûr, le Brassens goguenard ou gouailleur ou volontiers fanfaron qui cache sa déception, sa tristesse, ses échecs comme dans "P… de toi", "les nombrils des femmes d'agent", "Marinette" etc … C'est la catégorie la plus nombreuse car Brassens, en bon poète, a - toujours - des tas de problèmes avec ses copines …
Et puis il y a le Brassens des amours triangulaires où il se positionne dans la posture, avantageuse, de l'amant. Dans cette catégorie, j'en retiens au moins deux chansons, "À l'ombre des maris" et "la traitresse". Dans les deux chansons, il a affaire à M et Mme Dupont. Le ton y est plutôt léger et amusant aux dépens du mari.
"Ne jetez pas la pierre à la femme adultère
Je suis derrière"
Sauf dans "la traitresse" où l'amante, par lassitude, finit par tromper son amant pour mieux retrouver son mari. Brassens, cocu, est au désespoir.
J'ai surpris ma maîtresse
Au bras de son mari
Finalement, j'aime bien cette chanson qui renvoie, presque, à la première catégorie de Brassens face à l'amour. La chanson "la traitresse" devient presqu'un éloge ou une reconnaissance en creux à la fidélité dans un couple. Presque.
Ma maîtresse
La traîtresse
https://www.youtube.com/watch?v=h9KUwKgeHQU