Je me promène aléatoirement sur les différents styles musicaux. Parfois, on tombe sur de belles merdes. Tandis qu'a d'autres moments, on est capté par une chanson qui fait bande à part, qui se démarque par sa forme ou son contenu. Dans le cas présent, la forme s'avère terriblement hors de mon champ habituel et au niveau vocal et au niveau musical. Beaucoup trop lourd pour moi. Mais en ce qui concerne la mélodie ainsi qu'un moment particulier dans la pièce, je peux affirmer qu'il s'agit d'une réussite en ce qui a trait au contenu. Encore une fois je préfère prévenir que le style de métal offert ici n'est pas pour tout le monde. On est définitivement à un autre niveau...


A première vue, ce qui ressort de la pièce peut sembler excessivement brutal. La batterie a probablement pris de la méthamphetamine pour taper à cette vitesse. Les guitares chatouillent les tréfonds des abysses et la voix guttural à l'excès impose le respect. Pour une raison particulière. A travers cette vocalise, on peut y percevoir de la sensibilité. Je peux d'ores et déjà avancer que ça fait mal. Cependant, n'allons pas croire à un mal comme une coupure. Non. On parle d'une douleur exposant 887 multiplié par une souffrance incommensurable. La force du chanteur, à mon avis, ne réside pas dans son chant d'outre-tombe seulement mais aussi de transmettre des émotions déchirantes...


Je serais dans l'incapacité de reproduire vocalement une douleur aussi lancinante. Toutefois, je demeure parfaitement capable, par empathie, de reconnaître une souffrance retransmise peu importe le médium. Car il n'y a pas que la voix qui suscite ce dont je parle. On y ajoute des guitares où la mélodie devient d'une telle tristesse que le tout en arrive à être beau malgré le tapage en règle de ce style musical. Je dirais même que le moment spécifique autour de 4 minutes 40 incite à l'introspection et s'inscrit indiscutablement dans les partitions touchantes. Honnêtement, ça prend du talent pour offrir ce mélange lorsqu'on livre généralement une boucherie à l'auditoire. Mais... si j'interprète ceci, c'est aussi à cause de cela. Explication ..

Pour reconnaître un voleur, soit on doit en etre un soi-même ou être formé pour les détecter. Du coup, je serais tenté par la première option. L'hypersensible que je suis ressent les choses d'une manière viscérale plutôt qu'en surface. Lorsque j'ai écouté la chanson, j'avoue que mon esprit était dans un etat second. Pas complètement présent d'esprit et ce, sans aucune substance psychotropes ou alcoolisées. Certains diront que c'est toujours le cas, néanmoins, récemment, jai dû composer avec quelque chose d'assez difficilement tolérable pour le coeur et l'esprit. J'éviterai d'ailleurs de développer vu le nombre effarant de lecteurs. A cet effet, je ne comprends même plus pourquoi je continue a écrire tellement l'entourage n'en a rien a chier. Si j'écoutais mon démon interne, je pourrais aisément fermer les livres, aller me faire voir ailleurs, me foutre devant un train... J'ai une jalousie assez grande pour certains trous du cul sur les réseaux sociaux qui ne font que faire du lipsync sur un air connu soit pour montrer leurs culs pour les femmes ou accumuler des likes pour les autres. Pourtant, quand il est question d'écriture où franchement, de belles citations ressortent, le monde s'en bat les couilles incluant des proches. Jamais mes amoureuses ne me lisaient, peu importe le temps consacré a l'exercice et ma propension a les encourager dans leurs entreprises. Et ca fait mal. Le tiktokeur de merde sans contenu valable, lui, arrive a en vivre. Malgré tout, je continue comme un con. Toutefois, l'épreuve récente n'est en rien comparable. Le genre de truc qui bouleverse le coeur tel un moulin a poivre qui reduit les grains en poussières. Un peu comme si mes yeux étaient a la lune ce que mon coeur est à l'incinérateur. J'ai quand même dû porter un masque de soeil resplendissant afin d'éviter la descente. Une fois seul, ressassant le poison qui a contaminé ce qui me reste d'esprit sain, j'ai éteint mon cerveau pour essayer de préserver le coeur. Balafré, maintenant, il fait son possible pour garder le cap. Pas de larmes, pas de discours. Mais la sensation qu'un couteau a ete planté dedans sans avertissement. Écorché. La fatigue se fait de plus en plus sentir alors qu'il y a nécessité de rester fort.


Je sais ce que ressent le chanteur. Je sais ce qu'est la douleur... seulement, moi, je ne sais pas la crier...



Créée

le 21 janv. 2025

Critique lue 15 fois

Johnny B

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