Au sein d’un album parfait comme « Get Behind Me, Satan », un album sans guitares et plein de mélodies renversantes, pourquoi préférer ce « Red Rain » qui ne déparerait pas sur « Elephant » avec son gros riff tout droit sorti de Led Zep II ? Justement parce que cette chanson, excitante et bouleversante à la fois, symbolise parfaitement le chemin parcouru par Jack White : il y a désormais un gros cœur qui bat derrière la déflagration sonique, on voit enfin les tourments d’un vrai créateur derrière l’hommage (plus très) fidèle aux racines du blues et aux courants passés du Rock (du Heavy Metal au Punk Gothique), il y a une vie, sombre et grouillante, derrière les cases bien alignées de la BD des White Stripes. « Red Rain » est un choc, un grand, et un bonheur. [Critique écrite en 2005]