Anarchie...

Il y a de ces moments où on se pose la question à savoir si tout ce cirque en vaut vraiment la chandelle. Je m'explique assez mal le merdier dans lequel on se complaît afin de " survivre " . Tout semble aléatoirement partir en couille sans que personne ne puisse dire pourquoi. Certains ont la foi pour croire, d'autres sont axés sur les convictions scientifiques, mais en majeure partie, il ne s'agit que d'une fourmilière dans laquelle on avance en troupe, guidé par la reine mère. Zombifié par les dirigeants, nous avançons en troupeau avec pour seul moyen de communication, des mandibules ( la chimie de la fourmi) qui nous font interagir avec la populace. Lorsque la meute renferme en ses rangs quelques erreurs de la nature, on leur trouve un nom divergent afin de garder la cohésion dans le groupe. Ainsi, chacun continu a obéir et les exclus ne constituent plus une menace. Voilà l'essentiel du message véhiculé par cette chanson. Enfin je crois. Ah oui, j'oubliais ...

Il serait d'une importance capitale de tout faire sauter, d'opter pour une destruction des ministères et de l'industrie. Dépendant de quel côté du mur vous vous trouvez, deux choix s'opposent mutuellement. Demeurer une merde contrôlée par quelque chose de plus haut ou encore devenir rebelle et choisir l'anarchie. Le premier camp se vautre alors dans une quiétude dirigée. L'autre sera toujours libre mais exclus pour ne pas corrompre la masse. Malheureusement, il n'y a pas de troisième camp. Justement...

Il semblerait, dans mon cas, que je n'appartienne à aucun des deux. Je me situe desavantageusement sur la ligne médiane. Parfois, je foutrais le bordel à une existence débile qui ne rime à rien. Et simultanément, je suis doté de trop d'empathie pour faire du mal a qui que ce soit. Le problème réside alors dans le fait que je ne m'identifie à rien. Pas d'esprit de groupe ( la confiance est trop souvent trahi par l'un d'eux) et pas d'avantage à me mêler à un mouvement où la dérape guette au moindre faux pas. D'ailleurs, peu importe le choix, une déception rôde . Celle, justement, de ne pas avoir choisi le bon. A temps...

Il serait donc juste de dire que je ne correspond qu'à un fantôme. Et cela s'est toujours passé ainsi. Que ce soit à l'école ou je n'avais aucune attache à un style particulier ( théoriquement, on choisi un groupe à l'adolescence...). Au travail, jamais je ne me suis identifié au groupe ( pourtant, ça semble me réussir...). Et en amour, pareil. Je ne fais rien comme l'homme dit normal. Parfois, je le devrais pourtant, biologiquement, je suis ce même fantôme qui se fait oublier. Et comme parent, résultat identique.

Alors quoi... Que faire pour unifier mon propre moi à travers cette mascarade parfois tragique, tantôt magnifique. Pour me dire enfin que je peux m'inscrire dans un processus salvsalvateur afin d'être ce que je devrais être. Je cherche encore le fil avec lequel je pourrais tisser une toile dans laquelle mon coeur et ma tête ne feraient qu'un. Et c'est long. Et pour tout dire, je n'espère même plus. Il y a abdication anarchique face à une réalité qui ne me ressemble pas.

Donc, je rôde. Tout en sachant que je ne faisais que passer...