C'est l'heure...

Avant propos ( oui, j'avais dit ne plus vouloir écrire, j'en suis incapable, fin de l'histoire).

Il y a de ces moments dans une vie qui font douter. Ça s'installe lentement dans le mental et ça grignote des parts de pensées. On relativise, on tente de se convaincre, on tolère, on se contente de, puis, finalement, on arrive à la conclusion que depuis le début, la seule chose à faire est...de faire ce qui se présentait au commencement de ces doutes. Il est temps de quitter. Live, le groupe, s'y attarde concernant une ville. Dans mon cas, j'oserais dire que la situation s'avère multifactoriel. Mon thermomètre cérébral à atteint une limite qui se doit d'être respectée afin d'éviter des situations critiques ou de faire de belles conneries que je pourrais regretter plus tard. Cependant, une alarme sonne bel et bien en ce moment.

Avant de passer à une action, j'etablis toujours des barèmes à respecter. C'est à dire que je préviens de mes intentions peu importe le contexte. Comme je ne suis pas quelqu'un d'important, d'influent ou placé au sommet d'une hiérarchie, souvent, le gratin n'en a absolument rien à chier. Patient plus qu'il ne faudrait, je réitère les éléments qui irritent et averti que le Presto risque de sauter. Toujours rien à carrer. Du coup, j'ai deux choix. Fermer ma gueule et accepter mon sort ou mettre en pratique ce que j'ai avancé. Or, présentement, on en arrive à la deuxième option car la première a été longuement subit. Longtemps s'inscrit en années, pas en jour. Donc, pour mon estime personnelle, il m'apparaît évident que je dois changer la donne. Je réalise que c'est difficile, que la peur fait partie de l'équation et que même l'hésitation se mêle malicieusement du calcul. Je suis capable d'admettre que j'ai du retard sur certaines choses au niveau financier par exemple, ménager, gouvernemental, automobile, locatif, physique... Par contre, lorsqu'il est question d'humain, je crois avoir les idées claires et les valeurs à la bonne place. Malheureusement, ça ne compte pas tellement et l'égocentrisme fait office de gardien de la personnalité. Chacun pour soi, pas de temps à perdre et je préfère te voir partir plutôt que de m'abaisser à répondre à tes demandes. En gros, ça veut dire " va chier, on se fout éperdument de tes enjeux, tu peux prendre la porte". Incapable de vivre à travers une mentalité aussi étriquée, je n'ai d'autre choix que de plier bagage. L'envie n'y est pas. L'obligation, elle, se concrétise...

Live à ce quelque chose de légèrement timbré dans certains passages. Le chanteur semble parfois péter un câble à mon grand bonheur car il traduit en chanson le sentiment bizarre qui fait rage à l'intérieur de moi. Malgré le fait que tout le monde s'en contre fout, il n'en demeure pas moins que lorsqu'on allume le bâton de dynamite, le risque qu'il explose grandit à mesure que la mèche raccourci. Et présentement, la mèche est très courte. Un peu à l'image du chanteur qui libère sa folie à la fin de passages plus portés par l'agressivité. Loin du gros métal, reste tout de même que les fils se touchent de façon très évocatrice.

Les obligations diverses imposent une discipline, à n'en point douter. Je m'y astreint volontiers dans la mesure où je peux aller chercher ne serait ce qu'un semblant de bonheur et/ou tranquillité d'esprit. Là où le bas blesse se situe à cette putain d'importance que mon idéalisme de merde croit avoir dans divers secteurs d'activité. L'évidence me frappe aux yeux à chaque @#$_ de fois. On se fout littéralement de ma gueule un peu partout et on semble apprécier le fait que mes espérances n'aboutiront jamais a rien tout en laissant planer planer une possibilité de réussite. Ce que je peux être con... Je n'ai d'ailleurs jamais réellement compris comment ma nature était paradoxalement construite. D'un côté, une intelligence analytique relativement élevée. De l'autre, un grand naïf, rêveur, idéaliste et pouvant être d'une imbécilité de championnat.

Ce soir, je ne sais trop si je dois lever le drapeau rouge ou bien le blanc. J'ai même le cœur gros d'en être arrivé à un tel sentiment d'échec face à beaucoup de facettes de ma vie. Le rouge prévient d'un danger. Les signaux envoyés sont légions et personne n'en a tenu compte ou presque. Le blanc signifie l'abandon. Est-ce abandonner de vouloir partir? Est-ce de la lâcheté? Je n'en sais trop rien. Possible que je sois effectivement un lâche puisque rien de ce que j'ai entrepris n'a porté fruit. Parfois, je crois, il faut savoir lâcher le morceau. Alors oui, dans ce contexte çi, je lâche quitte à être lâche.

Live n'aimait visiblement pas sa ville. Pour ma part, je n'aime pas du tout comment les choses ont tourné. Et ils ont choisi le mot juste car...

C'est de la merde.