Unsainted
7.7
Unsainted

Morceau de Slipknot ()

Disruptif... (partie 2 de 3 sur la dualité)

Immédiatement, lorsque le morceau embarque, je me sens comme une envie de danser. Pas une danse Pop sur laquelle on se trémousse le cul. Une danse macabre, funeste, à la limite de la danse de la pluie avec un baton de baseball dans une main et un grand verre d'alcool dans l'autre. Pourquoi? Je sais pas. Il y a quelque chose d'assez Orange Mécanique dans cette chanson. Sans oublier le masque sur le visage pour faire peur à quiconque s'approchera de près ou de loin. D'ailleurs, j'expliquais précédemment que le film Aladin avait fait sortir le beau en moi. Unsainted, c'est tout le contraire. Elle me mène loin dans ma tête et les scénarios qui s'y bousculent se rapportent beaucoup plus à la bête qu'à un petit garcon en quête d'un peu de magie.


J'expliquais récemment à l'entourage que dans la vie, il y a des situations proche de la violence qui demeurent acceptable. Le trou du cul qui vous coupe sur l'autoroute et que vous envoyez chier risque de vous faire sortir de votre voiture mais souvent, après avoir gueulé, jappé, et analyser la personne devant soi, l'histoire en reste là. Pousser l'autre pour une mauvaise blague. Regarder la copine d'un mec et devoir jouer au coq pour battre en retraite mais de manière honorable. Ces exemples, selon moi, demeurent une limite " acceptable". On l'a fait, on le refera, ca en prend parfois pour se prouver quelque chose, pour jouer au plus fort, pour expulser de la colère. Ce serait même salvateur par moment. Le presto doit relâcher la pression tot ou tard. Tant que ca reste sans conséquence notable.


Mais lorsque la bête intérieure se pointe le bout du nez, il y a irrémédiablement une rupture. Un refus, une colère, ca devient alors disruptif. Quelque chose se rompt. Comme si le neurone jugement disait: " Moi j'abandonne, appelez d'urgence les renforts." Mais c'est une armée de sauvage qui arrive. Maintenant décortiquons le mot Unsainted. En francais, il s'agit de se départir de sa sainteté. Donc, on rompt l'affaire. Et dans la chanson il le crie très distinctement: "...you killed the saint in me…". La colère exprimée vient donc d'un terme dans le contrat qui n'a pas été respecté. Une injustice en quelque sorte. Et voilà tout le problème. Quand l'injustice est trop grande, la bête arrive et se présente avec des arguments massifs et de béton face aux autres département trop occupé à faire semblant qu'il ne s'est rien passé pour ne pas trop déranger les préceptes établis pour maintenir l'ordre. Le neurone raisonnable lui a été renversée par la bête qui entrait. Et il a un foutu mal à se relever. C'est donc la bête qui gagne l'obtention de la mission. Mais ne nous leurrons pas. La bête est un fin stratège et saura jouer de patience pour arriver à ses fins…


Chez un empathe ( doué d'une trop grande empathie envers les autres, hypersensible,...), lorsque le neurone maintient de la paix repousse la bête pour un certain temps, la violence se transfert sur la personne. Autrement dit, ce que je ne peux pas réparer par mes propres moyens, je le transfers sur moi-même. Vous devriez me voir les yeux, bouffis, rouges, irrités. C'est quelque chose que je ne veux pas voir, inconsciemment. J'ai la nausée depuis l'évènement disruptif. Il y a quelque chose que je ne digère pas. Mon eczéma refait surface. Je m'arrache la peau pour ne pas t'arracher la tête pour faire dans les images. C'est chiant. Mais c'est un autre don tordu qu'on m'a donné sans que je ne sache réellement bien en comprendre tous les paramètres. Slipknot, c'est aussi ca. Ca te peinture la colère dans le blanc de tes yeux et ca te bouffe. Genre de réveille-matin pour la bête…


Il n'y a pas de Hulk. Il n'y a pas d'Aladin. Ni de lampe. C'est triste mais c'est la réalité. Tu envoies chier le seigneur pour ne pas avoir respecté certains trucs. Il te réponds en te foutant dans la merde. Une guerre commence alors dans le dedans. Les deux faces opposées s'affrontent. Le bien, le mal, le doux, le violent, le sensible, l'impassible, l'empathe, le narcissique, le romantisme versus la brutalité… C'est donc dire qu'il y aura rupture tot ou tard. l'un d'eux gagnera. Pour le bien de tous, Aladin doit remporter la partie. Pour l'ordre. Est-ce qu'un gamin rêveur peut rivaliser avec une bête atrocement assoiffée d'actions relativement… comment dirais-je...pas trop catholiques ( de toute façon, je l'ai envoyé chier…) ?


C'Est ce qui représente assez fidèlement mes deux faces. J'ai ca à l'intérieur. Parfois la bête me démange ( eczéma…) mais Aladin la calme. Mais quand Aladin lui-même commence à moins y croire?


Partie 3 sur la chanson Maybe I Believe de Volbeat.

Jean-francoisBohémie
8

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 15 août 2019

Critique lue 106 fois

1 j'aime

Johnny B

Écrit par

Critique lue 106 fois

1

D'autres avis sur Unsainted

Du même critique

Countdown to Extinction
Jean-francoisBohémie
9

Le meilleur....

J'ai du respect pour Megadeth et Dave Mustaine. Tête dure, il décide de former un groupe après son éviction de Metallica et réussit à perdurer à travers le temps en s'incluant ,avec raison, dans le...

le 14 mars 2016

11 j'aime

12

Emperor of Sand
Jean-francoisBohémie
8

Trompeur...

Mastodon ! Nom de groupe imposant et annonçant quelque chose de lourd me semblait-il. Et pourtant ça n'a rien de particulièrement agressif comme je m'y attendais. Au contraire, on se trouve dans un...

le 2 avr. 2017

10 j'aime

6

The Sacrament of Sin
Jean-francoisBohémie
8

Le meilleur...

Powerwolf est différent. Il n'est pas un heavy symphonique comme les autre. Il réussit à entrer. Dans la psyché. S'y faire une place et s'intégrer dans le voyage. Il devient le copain accompagnateur...

le 4 août 2018

8 j'aime