On se souvient tous du film étourdissant de Terry Gilliam, avec Bruce Willis en mangeurs d'araignées et Brad Pitt en frapadingue halluciné. Cette petite série n'a pas vraiment le gabarit pour faire oublier le géant mais finit par susciter l'intérêt, en dépit d'acteurs peu charismatiques et de moyens parfois défaillants à l'heure d'armer des patacaisses visuels. Les allers et retours entre 2015 et 2043 sont carrément trop nombreux, ça virevolte dans tous les sens, parfois juste pour capter un mouvement ou une expression, mais, au final, la queue de poisson du dernier épisode laisse malgré tout l'envie d'en savoir un peu plus sur ces mystérieux 12 tout bleus et l'impact réel du voyageur temporel sur la réalité de ses contemporains du futur. Alors, bien sûr, il faut avaler au passage toutes les couleuvres du paradoxe scénaristique, qui fait s'arracher les cheveux à chaque fois qu'on tente de trouver un terrain pas trop friable pour poser les bases d'un raisonnement, mais c'est le jeu.