Cette série est tout simplement à voir. Basée sur des faits réels, des histoires américaines qui ont marqué le monde du crime, elle raviera les curieux adeptes des émissions de type "Enquête criminelle" diffusées tard le soir. Entre reconstitution et imagination, American Crime Story est presqu'un docu-fiction à la technique maitrisée.
Saison 1 (8/10)
Un casting intéressant pour une première affaire qui a fait parler d'elle dans les années 1990. O.J. Simpson était accusé d'avoir assassiné sa femme et un de ses amis. Dans cette première saison on assiste à l'inculpation et au procès du grand footballeur americain. L'action n'est pas le coeur de l'intrigue, mais la partie de ping-pong entre les avocats de la défense et ceux des proches des victimes est un réel jeu de pouvoir auquel on se laisse facilement prendre. Chaque mot doit faire mouche, c'est le crédo des avocats. La plupart des téléspectateurs connaissent d'avance la fin de cette affaire judiciaire avant de lancer la série, mais moi qui n'en avait aucune idée, j'ai été bluffée par la monté du suspens et la maitrise de la tension qui tient en haleine jusqu'au verdict final. L'objectivité du traitement d'un tel sujet est incroyable au point de se voir changer d'avis sur le compte du suspect d'un épisode à l'autre. Hormis le travail exceptionnel allant du maquillage aux décors et jusqu'aux costumes, l'acting est splendide de réalisme. Le respect de la réalité est surprenant. En bref, cette première saison a frappé fort, notamment en abordant pleinement le sujet du racisme, et aussi le sexisme. Mention spéciale à Sarah Paulson pour son interprétation honorable.
Saison 2 (8,5/10)
Cette fois nous suivons la descente aux enfers d'un serial killer, Andrew Cunanan, nationnalement connu pour avoir assassiné Gianni Versace juste devant chez lui. On est bien plus proche du thriller psychologique pour le coup et le traitement en cascades de flash back l'a bien servi. Contrairement à ce que d'autres pensent, la trame faite de retour en arrière est selon moi tout à fait logique et compréhensive ici. Je ne me suis jamais sentie perdue dans le temps. Malgré l'in medias res du premier épisode, on est d'abord un peu perplexe quant à cette histoire mystérieuse : Andrew Cunanan est un personnage difficile à cerner, original, hors du commun. J'ai trouvé ça ingénieux de suivre le criminel et non les enquêteurs. Il faut dire que Darren Chris est fabuleux dans le rôle de ce psychopathe incompris. Et tous les autres personnages se font leur place dans l'intrigue. L'homophobie est un sujet phare abordé avec subtilité, mais d'autres thèmes comme la drogue, la prostitution, et la mode font le cadre de cette seconde saison qui a toute sa place dans cette série d'anthologie. Le petit plus de cette saison c'est sa bande-son !
Finalement, je dirais que le niveau de cette série est tel qu'il frôle la perfection. Il s'en dégage de telles émotions, diverses et variées, mais surtout intenses, que je ne peux pas descendre la note globale en dessous de 8/10.