Quelle claque ! Je ne pensais pas que cette série arriverait à la cheville des très bons films dont elle est tirée et dont elle en constitue la suite trente après. Et bien je considère qu’elle leur est supérieure à tous les niveaux (gore sans limites, humour absurde, interprétation), un exploit ! C’est bien simple, je n’ai plus rien vu de tel dans le gore depuis le film « Braindead » de Peter Jackson, mais ici multiplié en autant d’épisodes et de saisons. Les cadavéreux sont vraiment répugnants… tout comme le sort que leur réserve notre héros avec sa tronçonneuse ! Du sang jusqu’à l’écœurement donc mais toujours dans la bonne humeur. Le millième degré est clairement revendiqué. Les dialogues sont souvent vulgaires, obscènes mais toujours drôles. Il y a plein d’idées déjantées et osées qui confinent au burlesque. On n’est pas loin de la méchanceté et du délire d’un dessin animé de Tex Avery. Dès la première seconde de la série, on a l’immense plaisir de retrouver Ashley J. « Ash » Williams cool, obsédé, bête, bourrin… et âgé. La nostalgie est présente avec le retour du chalet isolé. Même la célèbre vue subjective sur fond de grondement qui file dans les bois (ou dans un parking…) est de la partie. J’ai apprécié les clins d’œil au cinéma de genre notamment à « Christine » avec la voiture, « Retour vers le futur » et « Fantômes contre Fantômes ». J’ai savouré la prestation de Lee Majors en père goguenard d’Ash et notamment l’une de ses premières répliques en référence directe à sa série culte « L’homme qui valait trois milliards ». Côté technique, « Ash vs Evil Dead » a su se moderniser en mêlant effets spéciaux traditionnels comme dans les films mais sans que cela fasse trop « pâte à modeler », et lorsqu’il le fallait, images de synthèse. Dans le dernier épisode, il y a une gravité inattendue lors les adieux… avant une fin assez mystérieuse qui ouvre de nouveaux horizons. S’il fallait pinailler, on pourrait juste signaler des épisodes du milieu de la troisième saison un peu redondants (le double de Ash, la progéniture de Ruby) et les personnages des chevaliers que je trouve inutiles. Malgré cela, pour moi, cette série, c’est un vrai bonheur de geek.