Il était une fois l'enfer...
The Pacific partait dès le départ un lourd handicap : celui de passer après l'immense Band of Brothers, du duo Spielberg/Hanks. Et pourtant la plus grande force de cette nouvelle mini-série, c'est de réussir à se distinguer totalement de la première à tel point qu'on évite brillamment le syndrôme du 2.0, une excellente chose.
En ce qui concerne la série en elle-même, elle plonge le spectateur directement dans l'enfer de la guerre du Pacifique, et ne le lâchera que le temps de quelques épisodes de "repos" qui permettent d'en apprendre un peu plus sur les 3 protagonistes principaux. Car en dehors de ces moments, c'est bien l'horreur qui prime à travers un enchainement infernal de batailles toutes plus meurtrières les unes que les autres. La série est dure, très dure, pas uniquement à cause d'une surenchère de violence, mais surtout parce qu'elle montre le déclin progressif du mental des soldats, qui se retrouvent à combattre un ennemi qu'ils ne comprennent pas. Une véritable montée en puissance s'opère à partir de la seconde moitié de l'histoire, qui prend fin avec les échos du recours "à une arme capable de raser une ville d'un battement de cil"...
Comme son ainée, la série garde ce grain particulier et cette caméra à l'épaule qui nous plonge directement dans le feu de l'action. Mais la beauté des îles du Pacifique tranche radicalement avec la violence des combats, souvent nocturnes, et donne un cachet tout particulier à l'ensemble. Mention spéciale au générique, tout simplement somptueux.
Au final, The Pacific est une série dans laquelle on entre plus difficilement, devant laquelle on se trouve bien souvent mal à l'aise mais qui restera sans aucun doute un monument du genre.