Black Summer (2018)

Série à propos d'une "Apocalypse Zombie".
Inutile de préciser qu'on se fiche totalement que Black Summer soit une préquelle à la série Z Nation ou à l'histoire de Babar l'éléphant vu que ça ne change guère le fait que ce soit bon ou mauvais ...

Bon, en l'occurrence, c'est assez mauvais.

Saison 1 - (8 Épisodes)

Un format d'épisodes assez courts, divisés en thèmes trop nombreux, au point d'en faire pour un lever de soleil ou le passage d'un chien (si, si ...).

Une mise en bouche plutôt sympa, avec une présentation des personnages lors de séquences qui s'entrecoupent.
Des zombies terrifiants, très maladroits bien sûr, mais ils courent, sont vraiment véloces et terriblement coriaces,
...
Ceci dit :

• Aucun effort sur leur apparence, parfois aucunement maquillés mais juste ébouriffés et légèrement ensanglantés.
• Apparition moyenne d'un zombie et demi par épisode jusqu'au début du huitième et dernier ...

La tension est soulignée par de longs moments sans musique, ça fonctionne.
Les acteurs s'en sortent, tant bien que mal.
Les personnages sont d'une bêtise rare, ils ont bien souvent des comportements inexplicables.
Le scenario, de la même façon, surprend au cours de certains épisodes par son improbabilité, le six battant au passage plusieurs records.
Des omissions d'une scène à l'autre (blessures qui disparaissent, détails vestimentaires, ...).

Pour finir, bien que la ville semble vaste et que les embuches soient nombreuses, il faudra quand même huit épisodes pour que ces champions la traversent et rejoignent le stade (!!!); saison donnant au passage l'impression d'avoir été tournée en quatre jours, ...

Saison 2 - (8 Épisodes)

L'histoire et le format sont sensiblement les mêmes.
Pérégrination de personnages vaguement attachants vers une destination non moins vaguement salvatrice.
L'appréciable ne change donc pas :

• Transformation très rapide en mort-vivant et intensité des poursuites par ces zombies rapides et nerveux.
• On tue donc bien souvent avant de poser les questions.
• Critique acide d'une société individualiste et égoïste.
• Découpage en saynètes qui apporte parfois un peu de rythme.
• Tentative originale de montage chronologique de l'histoire.
• Réussite partielle à créer des ambiances tour à tour de tension ou de suspens.
• Surprise bienvenue de voir subitement mourir des personnages dont on n'attendait pas la disparition.
• Cette façon finalement logique de ne pas s'encombrer des blessés dans ces conditions de survie.

Pour le reste, malheureusement, la façon de faire ne manque pas de maladresses :

• Cette caméra trop nerveuse qui filme (volontairement) de trop près l'action au point de donner le mal de mer.
• L'impression de fauché permanente concernant les maquillages et le fait de cacher (nuit, hors cadre, ...) ce qui devrait pourtant être montré dans une série estampillée horreur.
• Les intitulés des scènes, frôlant le ridicule à maintes reprises.
• Le décousu surprenant dans l'enchainement de certaines séquences que finalement seule la survivance relie.
• Nombre de gens qui tombent encore dans les pièges, amadoués par un être "faible", femme ou enfant par exemple.
• Des épisode sans la moindre action, trop verbeux, pour finir encore une fois avec précipitation lors du dernier ...

Sans oublier une liste conséquente d'invraisemblances :

• Certains ne sont très étrangement pas poursuivis par les morts-vivants ...
• Des zombies qui ne passent que par les portes quand les lieux de repli des humains ne manquent pas de grandes fenêtres accessibles très facilement au rez-de-chaussée. (si, si, hallucinant ...)
• Des cadavres laissés à l'abandon sans la moindre fouille.
• Des actions/opérations effectuées la nuit après affirmation que c'est bien plus compliqué ...
• Ce gars qui laisse dans la neige sans raison apparente le bois qu'il était censé rapporter ...
• Cette maison soi-disant désir ultime des militaires qu'ils abandonnent finalement sans explication, bizarrement sans vérifier si quelqu'un y est caché ...
• L'avion qui ne récupère finalement qu'une seule personne, posé sans vérification visible de sécurité et sans la moindre personne armée à sa porte ...

Les zombies, ... à la neige.

Le ressenti pour l'ensemble est indubitablement un manque d'idées qui pourraient enrichir l'histoire et ce manque de budget qui occasionne d'autres manques dans la réalisation.