Trafic de spiritueux et histoires d'amour qui finissent mal.
Voilà, saison 3 terminée.
C'est l'histoire de l'Atlantic City des années 20, gérée par un homme très influent, Enoch "Nucky" Thompson, trésorier de la cité, qui organise la ville avec son petit frère, Elias, shérif et père de famille nombreuse. L'assistant de Nucky, James "Jimmy" Darmody, revenu de guerre boiteux, gère pour sa part sa famille comme il le peut, que ce soit sa femme et son fils, qu'il vient de retrouver, mais aussi ses parents, dont le père est l'ancien trésorier de la ville, et sa mère danseuse dans un cabaret. Pour sa part, Margaret, une mère de deux enfants et enceinte d'un troisième, subit les coups de son mari alcoolique. Cette dernière finira par entrer en contact avec Mr Thompson pour repartir avec une aide financière, sans oublier en passant de tomber sous le charme du puissant trésorier.
Les États Unis viennent de voter la prohibition : l'alcool est désormais interdit, ce qui développera bien évidemment les ventes illégales, un marché juteux que s'accapareront rapidement les principaux mafieux du pays. Alors que Nucky organise les ventes à Atlantic City, un certain Arnold Rothstein gère New York, tandis que Johnny Torrio, avec son non moins très connu assistant Al Capone, s'occupe de Chicago.
Mais un agent fédéral, très catholique, Nelson Van Alden, est bien décidé à lutter contre toutes ces dérives, avec le peu de moyens mis à sa disposition. Et d'autres personnages viendront progressivement enrichir le script de la série.
Nous suivons donc dans cette série les péripéties de chaque personnage avec plus ou moins d'intérêt selon les préférences et son attachement au monde mafieux. La première saison est la plus longue à suivre, elle met les pions sur l'échiquier et permet de s'attacher à certains personnages et à leur psychologie, mais aussi à l'univers mafieux si besoin. Et autant le dire tout de suite : personne n'est irréprochable, et c'est ce qui plait sans cette série.
La mise en scène est de bonne facture (à gros renfort de scènes de sexe, c'est la mode), et on s'attachera plus ou moins aux différents personnages (chacun vit son histoire). Les décors sont réussis mais très redondants (les quais d'Atlantic City surtout, à croire parfois que la ville n'a que ça), probablement parce que retranscrire l'époque coûte cher. L'époque est d'ailleurs, du peu que j'en sache, plutôt bien retranscrite : musiques, véhicules, costumes, coiffures et j'en passe.
Après, bien évidemment, le charme opérera bien plus rapidement si vous avez par exemple adoré Le Parrain. Enoch n'est à première vu pas aussi charismatique que l'homme aux cotons dans la bouche, mais ça s'améliore au fil des épisodes, où il révélera sa vraie nature. Pour ma part je n'avais pas d'attrait particulier pour le monde mafieux et son histoire, je n'ai donc pas totalement accroché à la saison 1 ni la saison 2 (même si ça se regardait sans grand soucis), mais la saison 3 a été une sorte de déclic, avec pour moment favori (mini spoil) l'arrivée d'un protagoniste à un moment où ça va plutôt mal pour Nucky (je ne peux pas être plus flou).
Pour conclure, je dirai que cette série peut être mise entre les mains des novices comme des adeptes du genre. Il faut toutefois savoir s'intéresser aux nombreux dialogues, aux liens entre les différents protagonistes et ne pas s'attendre à beaucoup d'action, tout du moins au début (mais il y en aura, c'est promis).
A savoir également que cette série se base vraisemblablement sur des faits réels, les personnages ne sont pas (tous ?) fictifs. Ne filez pas vous informer sur wikipédia si vous ne souhaitez par voir votre plaisir dépérir !