En dehors de la première saison, qui sans être fabuleuse promet de belles choses pour la suite, il faut se faire violence pour enchaîner l'incroyable quantité d'épisodes geignards et sans le moindre fond des saisons suivantes de Breaking Bad. Tout cela pour déboucher sur un dénouement et des explications qui ne tiennent tout simplement pas la route au regard de ce qui a été montré auparavant. Symbolique du grand n'importe quoi de cette série finalement anecdotique, l'escroquerie intellectuelle de la deuxième saison n'arrive même pas à nous étonner, tant on sent venir l'arnaque à huit kilomètres, même s'il faut bien admettre qu'une conclusion aussi grotesque reste difficilement prévisible. Margoulin en puissance et conscient des faiblesses de sa plume, Vince Gilligan tente même de justifier tout cela plus tard, en utilisent Walter White pour s'étonner des propres incohérences de sa série via des lignes de dialogue habilement placées afin de rattraper le coup. Souvent vulgaire, toujours populiste et rarement intéressante tant son créateur ne sait jamais trop quoi en faire, Breaking Bad est une souffrance permanente que Skyler White, malgré toutes les immenses qualités du personnage, ne peut sauver à elle toute seule.