Brigadoon Marin to Melan
Brigadoon Marin to Melan

Anime (mangas) (2000)

Nous sommes en 1969. Un mirage apparait dans le ciel de Tokyo : un monde connu sous le nom de Brigadoon. De ce monde tombe un étrange robot qui va se mettre à poursuivre la jeune Marin, avant que celle-ci ne soit sauvée par le guerrier humanoïde Melan.


Sortie en 2000, Brigadoon a été produit par la Sunrise et réalisé par Yoshitomo Yonetani. La série surprend d'entrée par un style visuel assez "cartoon", notamment dans les expressions des personnages ou la proportion de l'héroïne à se perdre dans ses pensées. Cela parait donc plutôt rigolard au premier abord, malgré le quotidien difficile de Marin, fille très pauvre vivant avec sa grand-mère dans un nagaya. Mais il s'agit d'une façade. Car si Brigadoon possède ses moments de joie et son humour, cela reste un anime écrit par une bande de psychopathes.


Disons surtout que le studio a décidé de ne pas édulcorer certaines réalités qui risqueraient de blesser Marin. Ainsi, les dégâts collatéraux ne sont jamais simplement matériels ; il y a toujours des gens sous les décombres. Dans le même ordre idée, il est bien évident que la population et les autorités vont chercher à comprendre l'origine des catastrophes et des monstres qui leur tombent régulièrement sur la figure, aux conséquences toujours tragiques ; l'héroïne étant la seule personne liée à ces événements qu'ils ont sous la main, ils ne la laisseront pas s'en sortir avec un "je ne sais pas" et deux "je suis désolée". D'autant plus que, animation japonaise oblige, elle n'a pas son mot à dire en tant qu'orpheline victime d'ijime (et certainement pas intérêt à se rebeller).


Cela fonctionne dans une certaine mesure. Je peux accepter que des policiers se montrent particulièrement violents envers Marin, car eux ignorent qu'elle n'est pour rien dans les événements qui se jouent autour d'elle. Mais à un moment, j'ai quand même envie de dire que trop c'est trop ; car Marin s'en prend vraiment plein la gueule du début à la fin, sans que cela ne soit plus justifié par le scénario ni même justifiable, sinon pour le plaisir de faire souffrir cette gamine jusqu'au bout.
J'aurais pu le pardonner si la fin avait apporté des réponses satisfaisantes à la plupart de ses questions. Mais que dalle, vraiment ; si votre seule raison d'aller jusqu'au bout de la série est d'obtenir des explications, ce n'est pas la peine.


Et c'est dommage, car Brigadoon reste une série que j'ai trouvé agréable à suivre, avec son lot de bonnes idées. Qu'elle se déroule en 1969 ne sert pas à grand chose, sinon à lui donner un petit charme suranné et à convoquer quelques événements historiques (quitte à jouer un peu sur les dates). Les monomakias possède souvent de bons designs, de même que Brigadoon, dont les habitants ne ressemblent pas exactement à ce que nous pourrions espérer de ce genre de série.


C'est agréable à l’œil, et de nombreux personnages truculents gravitent autour de Marin, même si l'équipe en charge du projet nous fait rapidement comprendre que nous pouvons nous accrocher à eux seulement à nos risques et périls. Cela renforce les enjeux car nous savons que tout n'ira pas forcément pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. De plus, la série maintient un rythme suffisamment bien géré pour qu'il y ait rarement des moments réellement lents ou frustrants.


Mais il n'en s'agit pas moins d'un anime où l'héroïne va devoir subir le temps d'un même épisode deux tentatives de meurtre après avoir été handicapée à vie dans un accident. Or, ce n'est pas comme s'il n'y avait rien d'autre à lui reprocher.


Dommage, mais je ne regrette pas non plus d'être allé au bout.

Ninesisters
6
Écrit par

Créée

le 28 juil. 2019

Critique lue 132 fois

1 j'aime

Ninesisters

Écrit par

Critique lue 132 fois

1

Du même critique

Evangelion 3.0 : You Can (Not) Redo
Ninesisters
10

La prochaine fois, j'enlève le bas !

Si je suis légèrement moins emballé que pour les deux premiers opus, je trouve quand même qu’il s’agit pour l’instant du meilleur de la saga. Paradoxe ? Incohérence ? Disons que mon impression est à...

le 30 avr. 2013

43 j'aime

Hellsing Ultimate
Ninesisters
9

Critique de Hellsing Ultimate par Ninesisters

Kôta Hirano est un mangaka plus connu pour la qualité de ses boucheries, enfin de ses manga, que pour son rythme de publication. Ainsi, après le succès d’un premier anime qui ne reprenait finalement...

le 13 mars 2013

38 j'aime

1