Grandeur et décadence au Far West
Deadwood fait partie de ces grandes séries qu'HBO a su proposer depuis quelques années. Avec un petit bémol sur lequel je reviendrais par la suite. Ce qui marque d'entrée, c'est la qualité de la reconstitution de la ville de Deadwood. On est au Far-West, point. Et c'est dans ce décor assez magnifique qu'on découvre un cast tout à fait excellent, avec en tête un Timothy Olyphant étonnant, surtout quand on a vu les longs métrages ou il sévit et bien évidemment le magistral Ian Mc Shane dans un rôle qui marque une vie. Il est Swearengen, et de quelle manière. On retrouve également le toujours excellent John Hawkes, le sympathique Brad Dourif et pas mal d'habitués des bonnes séries américaines. Mention bien sûr à Keith Carradine, bien qu'il ne reste que quelques épisodes.
La série trouve assez vite son chemin et propose des histoires pas toujours passionnantes mais qui s'insèrent bien dans l'univers, mais c'est surtout à la fin de la saison 1 que la série devient passionnante, quand les rivalités sont exacerbées et que les confrontations deviennent inévitables. Et c'est vraiment le début de la saison 2 qui constitue le paroxysme de la série. Par la suite, je ne sais pas pourquoi, mais la mécanique prends moins. Les histoires finissent par se ressembler et prennent une complexité politique assez lourde et pas forcément utile, qui a de plus en plus tendance à noyer les personnages. Et cela devient à un point tel que j'ai complètement était bloqué dès le début de la saison 3, que je n'ai jamais réussi à finir.
Les deux premières saisons sont donc vraiment excellentes, mais alors que le budget de la série explose dans la saison 3 et que le cast se densifie, je trouve vraiment qu'on perd ce qui fait de Deadwood une grande série.