Je ne regarde que très peu d'animés longs, parce qu'il y a toujours un moment où l'auteur n'a plus d'idées et étire inutilement l'intrigue (la seule exception étant Hunter x Hunter 2011). Mais tout mes amis me tannaient pour voir Death Note, et je me suis dit que 37 épisodes ça permettait de resserrer l'intrigue. Mais finalement non.
Le début est très accrocheur, le duel entre Light et L est bien mené. Voir ces deux génies essayer de s'arrêter mutuellement, c'est fascinant. Chacune de leur action est profondément réfléchie, ils n'hésitent pas à faire des sacrifices ou a provoquer l'autre, ce qui donne l'impression d'assister à une gigantesque partie d'échec, où chaque coup est décisif (surtout dans l'épisode 9). Par ailleurs, le Death Note permet de soulever de vraies questions, comme la perception du Bien et du Mal ou encore celle de la peine de mort.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Ça a commencé à tourner au vinaigre avec l'arrivée d'Amane Misa dans l'intrigue. Je hais ce personnage kikoo, qui passe son temps à faire chier le monde, et qui en plus jure avec le ton sérieux de l'histoire. Mais admettons, elle avait quand même son rôle à jouer. Il y avait aussi la sous-intrigue avec Yotsuba, finalement pénible et inutile, mais le véritable point de rupture se situe à l'épisode 25, qui correspond à vous savez quoi. Limite on aurait pu conclure là-dessus, car après cela la qualité n'a de cesse de chuter. Les nouveaux personnages introduits, M et N, sont bien fades et font office de remplissage. L'intrigue finit par devenir inintéressante au possible. L'intérêt est quand même relancé dans les deux derniers épisodes, qui aboutissent sur une fin bien convenue.
Tout ce gâchis fait mal au cœur puisque Death Note se donnait les moyens de réussir. L'animation est bonne, la mise en scène est exemplaire et regorge de bonnes idées et la musique typée chants religieux fonctionne. Mais l’histoire finit par tourner en rond et oublie de développer les nouveaux personnages. On était pourtant pas loin de faire de cette série un incontournable.