Maligne mais trop bienveillante

Dix pour cent est une bonne série française, drôle et intelligente, avec un rythme très maitrisé sur des saisons courtes. La série se joue de notre curiosité pour l’envers du décor du cinéma, mais aussi de notre voyeurisme, dans la mise en scène des mésaventures souvent très personnelles de stars, qui se prêtent agréablement au jeu du « c’est pas moi mais cela pourrait ». En plus de ce casting éphémère très réussi, et d’un série de producteurs et réalisateurs confirmés, la série doit beaucoup aux acteurs qui jouent les agents, notamment Camille Cottin, très loin de son répertoire habituel, et qui montre toute l’étendue de son jeu. Dix pour cent change régulièrement de registre et adopte différents point de vues grâce aux agent d’ASK.

Chaque épisode, et donc chaque star, offre un intrigue tout à fait plausible, parfois acide mais toujours bienveillante, sur ce qui fait le 7ème art. En effet on pourrait reprocher à la série d’être trop gentille et de passer sous silence la face sombre et sordide du système, de rester bien polie par rapport au monde réel. De même les personnages de l’agence évoluent assez peu au fil des saisons, en dehors encore une fois de Camille Cottin. Mais si l’engouement des premiers épisodes s’est un peu envolé, la série reste plaisante à suivre. A voir si elle arrivera à se renouveler dans la durée.