Sans plomb

Dragon Ball Super : Après une ultime bataille contre Majin Boo, Goku et ses amis reprennent leurs vies de famille et leurs entraînement, visant toujours plus de puissance. Mais l'apparition du Dieu de la Destruction de l'univers 7 change la donne...

131 épisodes. 2 OAV. Et j'en vois ENFIN le bout, de cet interminable gloubiboulga Saiyanesque intersidéral multidimensionnel et spatiotemporel.

Alors certes, je peux concevoir la nécessité, pour les fans (qui en veulent toujours plus, plus, plus), de ne pas rester sur un truc aussi mauvais que Dragon Ball GT, mais là, était-il vraiment nécessaire de prendre ce chemin ?

L'idée géniale, quand on n'a plus d'idées, finalement, c'est de reprendre ce qu'on a déjà fait, ce qui a déjà fonctionné par le passé, d'y mettre un coup de peinture fraîche, et de rebalancer la sauce.
DBS, c'est un peu ça, on retrouve TOUT ce qui a déjà été vu, revu, re-revu dans le manga papier (éventuellement dans des OAV). On a donc :
- un super-tueur intergalactique (Beerus), qui est un Dieu cette fois-ci (les Kaîo aussi, donc rien de neuf) - peinture : lapin rachitique : ridicule à souhait, surtout vu la fonction du personnage. Adieu, charisme. (Et je veux même pas entendre parler de l'Être le plus puissant de tous les Univers qui ressemble à un Tamagochi croisé avec un aspirateur)
- le retour d'un super-méchant qu'on croyait mort déjà (2 fois, mais non, en fait) : Freezer - peinture : jaune : le mec, il est mort 2 fois, il passe 4 mois à s'entraîner et devient plus puissant que... Bah que (presque) tout le monde. Pour resituer le truc, depuis Freezer, y'a eu moultes super gros vilains bien plus puissant que les héros ont dézingués, et plusieurs transformations des blonds chevelus. Bref, ça n'a aucun sens. Adieu cohérence.
- un voyage dans le temps, avec un personnage qui est le sosie de Goku : déjà vu dans les OAV là pour le coup, et le voyage temporel, Trunk avait déjà donné. Tiens d'ailleurs il revient pour l'occase en version "futur". Adieu innovation.
- des tournois : on en a déjà eu plein, on y retourne ad nauseam, puisque le début du dernier "cycle" présenté tout au long de ces 131 épisodes est un tournois qui s'étend sur 53 épisodes interminables. Adieu imagination créative.

Et je ne rentre pas dans tous les détails, mais des repompés d'épisodes précédents, il y en a encore plein, peut-être un peu moins visibles (un méchant qui adore la bouffe et qui ne jure que par elle : Beerus, avant c'était Boo ; des Nameks combattants qu'on a déjà vu dans des OAV ; etc), mais on est quand même dans du déjà vu, en moins bien mis en perspective, en moins profond, en moins bien dessiné, en moins bien animé (oui parce qu'en plus, on nous ressort, au milieu des nouveaux épisodes, des pans entiers de la toute première série animée. Ca pique sévère !).

Bref, DBS, c'est du recyclage permanent, de la course à la nouvelle transformation (pour vendre des figurines, sans doute), de la surenchère permanente qui n'a plus aucun sens.

A la grande époque, la transformation ultime était le fruit d'une légende qui terrifiait Freezer, l'aboutissement d'un entraînement intensif pour sauver des idéaux. Ici, le seul idéal est d'être le plus fort, toujours et encore, et sans rien derrière. Le fond est creux, l'animation mauvaise, le propos insipide.

C'est enfin terminé. Mais bien sûr, on nous promet qu'ils vont revenir. Et je regarderai sûrement, d'un oeil distrait, cherchant tant bien que mal des épisodes aussi bons que les numéros 74 et 76, les seuls qui m'ont fait replonger dans les années 80.