Suis-je aussi casse-pieds dans le cabinet du psy ?
Parce que, eh oui, je fréquente le cabinet d'un (ou plutôt d'une) psy. Psy dont je ne sais pas grand chose. Dont je n'ai d'ailleurs pas à savoir grand chose. Même si je sais très bien qu'elle est un être humain, et donc un être avec ses joies, ses peines, ses problèmes... sa vie.
En Analyse met en scène un psychanalyste américain, Paul, formidablement interprété par Gabriel Byrne. Il le met en scène dans son cabinet, où l'on suit avec lui certains de ses patients, et dans le cabinet de sa propre psy, où on le suit, lui. Car si Paul traite des gens qui vont mal, lui-même ne va pas très bien. Son couple bat de l'aile, sa famille s'éloigne, son coeur s'enflamme pour une jeune patiente en plein transfert amoureux, et son métier lui pèse. Parce que ce n'est pas évident de passer ses journées à écouter les malheurs des autres.
Et parce que, trop souvent, ces autres voudraient qu'il décide à leur place. Qu'il décide pour eux. Parce qu'ils voudraient se décharger sur lui de la responsabilité de décisions douloureuses.
Or Paul est psy. C'est un soignant. Pas un coach. Pas un père. Pas ce père idéal que ses patients n'ont pas eu, que le vrai ait été trop exigeant. Trop faible. Ou soit mort trop tôt. Pas ce père idéal qu'il est malgré tout dans la tête de ses patients... mais pas pour ses propres enfants.
Parce qu'il n'est qu'un être humain.