Saison 3 - Comme les deux premières (même si la 2 est la moins bonne des trois), cette saison me partage. Je m'emmerde prodigieusement la moitié du temps (trop d'intrigues, trop de personnages, trop de trames narratives qui ne m'intéressent absolument pas), et l'autre moitié est assez passionnante (bizarrement tout ce qui est le plus fantastique, voire fantasy, alors que je ne suis a priori pas le client idéal). Suffisamment passionnante même, pour me donner envie de continuer les saisons suivantes.
Saison 4 - De loin la meilleure saison de la série à ce jour : tous les épisodes sont réussis, toutes les intrigues sont cette fois compréhensibles, et puis ça monte en terme de climax, c'est toujours très beau en terme de moyens déployés, et surtout se dégage une véritable épaisseur de l'ensemble. Je ne suis absolument pas fan a priori de ce genre d'univers, mais il faut bien admettre que Game of Thrones est une réussite dans son genre, notamment parce qu'elle parvient à briser les chapelles.
Saison 5 - Le rythme de la série est désormais bien installé et celle-ci avance sûre d'elle et sans heurts. ça reste du très haut niveau - même si je me fiche complètement du fond, c'est assez addictif, notamment les trois derniers épisodes qui sont parmi ce que la série a offert de plus réussi.
Saison 6 - Comme toujours, mais en pire : c'est à dire que oui, c'est bien, la série est sûre d'elle et ça se voit, elle avance doucement pour ménager ses effets, avec de nombreux temps morts et de rares temps forts à effet de décharge émotionnelle, l'ensemble est hyper bien packagé, efficace, c'est une énorme machine marketing qui avance tel un cheval de Troie, imparable. Mais, seulement, la recette a tendance à un peu se répéter. Ce qui est cool, néanmoins, et ça se sent beaucoup à la fin, c'est qu'il ne reste plus que deux saisons, et même des mini-saisons. Donc on sent que la conclusion approche, et que cette saison 6 a fini de tout mettre en place pour que la longue conclusion puisse se dérouler au mieux.
Saison 8 - Après le film, essentiel, la série, qui prolonge le plaisir, qui est sur le même registre d'érudition et d'emballement communicatif, qui dure 4 fois plus longtemps et qui permet de creuser des sillons, d'approfondir des sujets, bref, de ce perdre dans la richesse du corpus avec l'un des meilleurs passeurs qui existe. Malgré ça, ça passe trop vite, et on a envie de continuer car tant de cinéastes géniaux ne sont pas abordés, et on se plait à imaginer d'autres saisons même si cela semble impensable.