Game of Thrones
8.2
Game of Thrones

Série HBO (2011)

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 "Zidanesque ? De quoi parle-t-il ?", j'imagine qu'il s'agit de la réaction de la plupart des lecteurs aux vues du titre de cette critique. Je m'explique pour les moins footeux d'entre nous. En 2006, alors que l'équipe de France de football bataille avec l'Italie pour un second sacre mondial, après une formidable coupe du monde avec aux manettes un Zidane, génial et splendide, arrive ce dénouement que tout le monde connaît : 107e minute, le coup de boule de Zidane sur Marco Materazzi défenseur azzuri. Cet acte clôt la brillante carrière du Français et reste aujourd'hui comme l'un des faits les plus marquants de toute l'histoire du football. Un coup d'éclat, dont seul Zizou a le secret que j'aime qualifié d'acte "Zidanesque". 
Alors "quel lien avec Game of Thrones ?" me direz vous.
Au moment où j'écris cette critique (chose que je n'ai pas pour habitude de faire), la série vient de prendre fin. Une fin très largement commentée, très controversée qui vient clore 9 ans d'une série incroyable tant dans sa qualité et sa régularité que dans son succès populaire. Dans cette critique, vous l'aurez compris, je ne reviendrai pas sur l'ensemble de l'oeuvre qui a été, à mon sens, très largement couverte par les autres avis (très positif la plupart du temps). Je vais donc m'étendre sur cette dernière saison et en particulier sur l'épisode final qui synthétise, je crois, ce qui a pu se passer tout au long de cette saison 8.
Débutons par la première partie narrative de cette saison 8 : La bataille contre les morts.

On commence avec 2 premiers épisodes de mise en place auxquels Game of Thrones nous a toujours habitué. Des épisodes que je trouve réussis et qui nous permettent de nous attacher un petit peu plus encore à ces personnages que l'on a adoré suivre. Un dernier adieu avant la bataille. La force de ces 2 épisodes réside dans le fait que l'on est plongé dans la bataille avant le début de celle-ci, on ressent la peur des personnages, leur impatience, on vit avec eux leur dernière volonté, bref, l'hiver est bel et bien là et nous sommes aux premières loges; mieux, on fait partie du décor.
Ainsi débute l'épisode 3, la peur au ventre, scotché devant l'écran, les yeux attentifs au moindre mouvement dans cette pénombre, qui sera d'ailleurs l'un des gros défauts de cette épisode. La bataille se déroule, les morts parviennent (assez logiquement) à prendre l'avantage. Plusieurs scènes que j'ai adorées, Arya dans la bibliothèque, Sandor qui tremble devant l'avancée des zombies, Lyana Mormont qui défie le géant, bref, un épisode qui s'annonce épique voir légendaire. Et soudain, après que Jon Snow (comme d'autres d'ailleurs ...) survit au milieu de centaines de zombies (ce qui est un peu discutable mais passons), le roi de la nuit, celui qui nous effraie, celui qui annonce la mort et la fin du monde, celui dont on nous répète la dangerosité depuis plusieurs saisons, se fait exécuté par Arya qui sort de nul part et qui, d'un geste habile, exécute l'être le plus craint de toute la série. Pour être tout à fait honnête, ça ne m'a pas dérangé l'ombre d'une seconde pendant le visionnage de l'épisode, tant j'étais plongé dans celui-ci. Toutefois, il est vrai que je comprends aisément la déception (voir la colère) de ceux qui ont toujours adoré l'aspect magique de Game of Thrones (ce qui n'est pas forcément mon cas préférant les intrigues politique de la série). En effet voir un personnage aussi important que le roi de la nuit et sur lequel on ne sait quasiment rien (même si les spin off devraient nous renseigner) disparaître aussi facilement peut laisser un goût amer pour certains. Encore une fois, pris dans l'émotion de la scène (et par la musique magistrale tout au long de la série), je n'y ai pas réellement porté attention.
Voici la première partie de cette saison 8 qui se termine, emportant avec elle (presque) toutes les intrigues fantaisistes de la série.


Nous arrivons donc à la partie qui m'intéresse pour cette critique. Cette fameuse lutte pour le Trône de fer. Autant dire que j'étais inquiet avant l'épisode 4. En effet résoudre plus de 9 ans d'intrigues politiques en 3 épisodes me semblait être mission quasi impossible. C'est le défi qu'on choisit de relever les scénaristes et showrunner de la série. L'ont-ils relevé ? C'est ce que nous allons voir :


Pour répondre à cette question, je ne vais pas m'attarder sur l'épisode 4 et 5, je vais juste relever certains éléments qui m'aideront à argumenter pour la critique de l'épisode 6.


Dans l'épisode 4, plusieurs détails me gênent :
- l'ellipse au moment de la capture de Missandei
- la mort de Raegal qui ne sort de nul part comme la flotte des fer-nés
- le manque de dialogue entre Daenerys et Jon Snow sur les origines de ce dernier


Dans l'épisode 5 :
- Toujours le manque de dialogue entre Daenerys et Jon Snow sur la volonté de Daenerys, et les origines de Jon snow (parce que oui dire "You're my queen" n'aide en rien)
- Le basculement dans la folie de Daenerys
- Jon Snow qui ne retient pas ses troupes dans la ville
- Le dragon qui est désormais totalement intouchable alors que Raegal et Vyserion se sont faits touché en un coup à chaque fois
- Arya qui survit par miracle (mais bon admettons ça n'a pas réellement d'importance pour la suite)


Donc, voila Port-Real ravagé, Cersei tuée dans les décombres, Daenerys qui n'a plus qu'a s'asseoir sur ce bon vieux trône de fer :
L'épisode 6 débute fort logiquement avec la découverte du massacre en détail, le discours de Daenerys et la démission et emprisonnement de Tyrion. Puis Jon Snow discute avec Tyrion et celui-ci tente de convaincre que POUR LE BIEN de tout le monde il faut tuer Daenerys car celle-ci est convaincue de sa destinée et de savoir CE QUI EST BIEN pour tout le monde. Ironique non ? De plus, Tyrion argumente : "Parfois le devoir est la mort de l'amour" mais ajoute de manière paradoxale "Et tes soeurs ?" ... Donc nous avons Tyrion qui dit et fait tout et son contraire. (Bon ce n'est qu'un détail après tout.)
Jon Snow retrouve Daenerys SEULE ET SANS GARDE (admettons... encore une fois) dans la salle du Trône. Celui-ci parle d'une certaine clémence mais n'en fait pas preuve 5O secondes plus tard. A ce moment là je commence quand même à me dire que ça fait quelques détails et incohérences qui viennent interférer ça et là. Je me ressaisis rapidement et me convainc que de toute manière il ne pouvait en être autrement après l'épisode 5 et le carnage de la mère des Dragons. Mais, ce fut hélas de courte durée. Effectivement, si j'ai vite acceptée la mort de la Reine, ce que je n'ai pas digérée c'est tout ce qui s'en est suivi. Drogon (donc un dragon et par définition un animal, peut-être doté de sentiment et éventuellement d'une certaine morale mais un animal tout de même) brûle le trône. Jon Snow reste en vie. ELLIPSE. Donc ici, on est en droit de se demander quelle est la réaction de vert-gris, des immaculés et des dothrakis (qui sont tout de même des guerriers et des barbares désormais livrés à eux même). On est en droit de se demander comment est-il possible que Jon Snow soit en vie alors que Vert-Gris

MaximeHoog
9
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le 21 mai 2019

Critique lue 140 fois

Maxime Hoog

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