Dragons, Marcheurs blancs et Jeux de pouvoir

(Critique rédigée à la fin de la saison 6)

Nous ne parlerons pas ici de l’univers immense, complexe et très complet de la saga originelle "A Song of Ice and Fire" puisque de base elle se suffit à elle-même et la série TV ne fait qu’exploiter ce riche univers à l’écran. Il est plutôt question d’apprécier l’adaptation de chaque élément ainsi que l’évolution par la suite indépendante du scénario.

Tout d’abord il est a noter que la série est une adaptation de qualité (de qualité et non pas fidèle puisqu’elle ne s’attache pas trop rigoureusement au matériau de base que sont les romans de George R. R. Martin, la série prenant beaucoup de libertés au fur et à mesure des saisons, il semblerait que les scénaristes restent en accord avec la direction finale de l’auteur du Trône de Fer, malgré tout elle explore la majorité des évènements de la trame principale des livres)

La plus grande force de la série selon moi (même si cette force est à mettre au crédit des bouquins avant tout) : la multitude et la complexité des personnages, non manichéens, chacun ayant leurs forces et leurs faiblesses (les valeurs de chaque maisons ont d’ailleurs leur importance au fil de l’histoire et des choix des personnages) et pour la plupart beaucoup de charisme grâce à un casting de qualité.

Une mise en scène au point et qui va crescendo en terme de qualité au fil des saisons, la fin de la saison 6 étant l’apogée ultime, selon moi, de ce qu’y a été fait dans une série jusqu’alors. Les nombreux ascenseurs émotionnels au fil des retournements de situation sont prenants, et c’est d’ailleurs un des éléments qui a fait le succès qu’on connaît à la série aujourd’hui, la saga est en effet bien connue pour ne faire aucun cadeau et la plupart des personnages peuvent sauter à chaque instant (sans mauvais jeu de mot), qu’ils soient moralement plutôt bons ou mauvais.

Il en va de même pour la bande originale, que j’ai écouté et réécouté plusieurs fois, elle sublime les éléments à l’écran : Ramin Djawadi réussi un coup de maître, certains thèmes sont magnifiques et se démarquent du reste (par exemple Goodbye Brother, Finale, Winterfell et The Rains Of Castamere pour les saisons 1 et 2 mais encore beaucoup d’autres par la suite).

BONUS : A mon humble avis un des meilleurs (et ingénieux) génériques de série que j’ai pu voir de mon expérience de sérievore puisque celui-ci présente les lieux où prend place l’action de chaque épisode.