Mini-série de sept épisodes d'une heure reprenant de nombreux tropes du western à partir du point de départ suivant : dans un hameau minier, l'essentiel des hommes a été tué dans une catastrophe. Ne restent donc que les femmes.
Le premier épisode ne m'a vraiment pas accroché, il faut dire qu'il est largement nocturne et horriblement lent. Or c'est dans les scènes de jour que cette série brille vraiment. On y retrouve beaucoup de cadrages cher à John Ford : le plan sur le désert vu de l'intérieur d'une maison comme dans La prisonnière du désert, la rangée de chevaux qui longent une crète, le personnage qui monologue sur la tombe de sa femme...
La série est légèrement trop verbeuse pour son propre bien, et il y a quelques passages de commentaires sur le patriarcat qui font un peu forcé. Il y a quand même des personnages très réussis, comme le shériff qui rappelle beaucoup Henry Fonda dans My Darling Clementine. La pute institutrice. Alice, mutique et accrochée à son fusil. L'Allemande blonde castratrice. Quant à Jeff Bridges, pour qui je venais voir la série au départ... Il fait un rôle de composition, qu'au final on voit peu.
Le rythme de la série varie, avec des séquences marquantes comme celle du dressage du cheval ou celle de la chasse, et d'autres épisodes qui s'attardent trop longtemps sur des flashbacks assez appuyés.
Le final est pleinement satisfaisant, ça crache un peu ses tripes, mais c'est moi ou le duel final est une référence à Metal Gear Solid 3 ? A noter que la conclusion me plaisait jusqu'aux deux dernières minutes, inexplicablement cucul.
Godless réserve de belles surprises à l'amateur de western classique (attention, fan de spaghettis passez votre chemin), malgré de petits reproches comme parfois un dosage déséquilibré des dialogues, et des images qu'on sent parfois trop retouchées.
Merci à David pour la découverte.